Après le BCIJ, Europol confirme la nature des armes biologiques d’une cellule marocaine arrêtée en février

Une surprenante information vient de nous parvenir confirmant ce que le Bureau Central d’Investigation Judiciaire ( BCIJ) avait annoncé déjà le 18 février dernier : l’arrestation d’une cellule terroriste en possession d’armes biologiques. Europol – police criminelle intergouvernementale en Europe – s’appuyant sur les résultats d’une analyse de ces informations, vient donc de confirmer la nature  et la portée de telles armes, appuyant ainsi les découvertes du BCIJ, lequel avertissait « qu’outre le panel classique d’armes et d’explosifs, ses services avaient saisi des bocaux contenant de quoi fabriquer des toxines  qui détruisent le système nerveux et entraînent la mort »

Si la nouvelle était effrayante, elle incitait cependant les responsables de la sécurité nationale à s’interroger, notamment sur cette montée d’un cran des techniques et recours au terrorisme dans notre pays. On se rappelle que l’arrestation par le BCIJ de cette cellule le 18 février, précédait de quelques semaines seulement les attentats meurtriers de Bruxelles qui avaient fait plus de 35 morts et plusieurs blessés. Il n’était pas impossible d’imaginer après coup des connexions plausibles entre ces événements. Les Jihadistes ne se sont jamais gênés pour annoncer leur détermination à recourir à l’extrême, autrement dit aux armes biologiques, l’objectif étant de «  frapper fort » et de déstabiliser les citoyens.

Le 20 février, soit deux jours après l’arrestation par le BCIJ de la cellule terroriste en question, la chaîne de télévision belge RTL s’appuyait sur un document de 14 pages pour révéler donc les menaces de cette nouvelle forme de terrorisme que nos services de sécurité ont démantelé. Sept mois sont passés et les investigations sur ce tournant dangereux du terrorisme se sont poursuivis. Il y a quelques jours, c’est au tour du site belge  DH.be de nous révéler que Europol , dans un rapport de 11 pages confirme le risque d’attentat en utilisant des armes biologiques en essai. Information d’autant plus terrifiante que le BCIJ, en procédant à l’arrestation des jihadistes marocains en février dernier, cite l’existence de deux toxines : le Clostridium Tetani (toxine tétanique) et le Clostridium Perfrigens (bacille de Gram ou nécrotoxine ou toxine nécrosante, impliquée dans de nombreux cas de gangrène).

Autrement dit des produits hyper dangereux, manipulés à des fins de meurtre d’innocents, sans état d’âme. Europol prend soin, néanmoins, de préciser que les « procédés rudimentaires de production de toxines au départ de matériaux aisément disponibles », signifient  qu’il s’agit « dauteurs amateurs qui possèdent quelques connaissances basiques sur les toxines ». Il reste qui si Europol affirme qu’il s’agit de « non professionnels, sans expérience ni accès aux connaissances et données scientifiques nécessaires », il n’en reste pas moins de criminels. Dans ce genre de guerre, les jihadistes, à commencer par Daech, ciblent des jeunes « amateurs », sans expérience notoire mais qui, dans leur acharnement à tout détruire, se révèlent les pires meurtriers.

 Il convient de rendre un vibrant hommage aux équipes du BCIJ qui, par leur courage, leur anticipation, leur esprit de corps, leur patriotisme nous épargnent bien des drames et nous protègent avec foi et détermination.

 

Par Hassan Riad

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