Les armes de la cellule terroriste démantelée vendredi dernier, introduites via les frontières maroco-algériennes

Les armes saisies auprès de la cellule terroriste, démantelée vendredi dernier, ont été introduites dans le Royaume via ses frontières avec l’Algérie, a fait savoir dimanche le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak El Khayam.

Dans une conférence de presse tenue au siège du Bureau, relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST), M. El Khayam a indiqué que les enquêtes préliminaires du BCIJ ont révélé, jusqu’à présent, que les armes saisies ont transité via les frontières maroco-algériennes, et ont été infiltrées en coordination avec le groupe dit « Etat islamique », opérant en Irak, Syrie et en Libye, avant d’être reçues par les membres de la cellule.

Ces armes saisies consistent en un pistolet mitrailleur, 7 pistolets, une importante quantité de munitions, plusieurs armes blanches, deux gilets dotés de ceintures explosives et munis de tuyaux vides en plastique, ainsi que des substances suspectes servant probablement à la fabrication d’explosifs.

Composée de 7 membres, la cellule visait des personnalités politiques publiques, des représentations diplomatiques ainsi que des sites touristiques dans le Royaume, a relevé M. EL Khayam, ajoutant que ce plan terroriste projetait de semer la terreur dans le pays et porter atteinte à la confiance des citoyens en les dispositifs sécuritaires marocains.

En se basant sur des renseignements précis fournis par la DGST, le Bureau a réussi à démanteler cette cellule dangereuse, s’activant dans plusieurs villes du Royaume, dont El Jadida où se trouvait le « safe house » (maison sécurisée), loué par les membres de cette cellule et au sein duquel ils préparaient des armes et des substances servant à la fabrication d’explosifs, avant de passer à l’action.

Après avoir suivi et observé la cellule, il a été décidé d’intervenir au moment opportun, en saisissant les armes et les substances utilisées dans la fabrication des explosifs, a-t-il poursuivi.

S’agissant des membres de la cellule terroriste, M. El Khayam a indiqué que les enquêtes menées par le BCIJ ont démontré que la majorité des membres de cette cellule sont issus d’Oued Amlil, de la commune rurale de Boulaouane, de Martil et de Salé, a fait savoir le directeur, notant que des recherches sont en cours pour arrêter d’autres membres de ladite cellule.

Le niveau scolaire de la majorité des membres, âgés entre 20 et 29 ans, ne dépasse pas l’enseignement collégial, à l’exception d’un seul membre qui est titulaire d’une deuxième année universitaire, a-t-il précisé.

Ces membres exercent des activités professionnelles ordinaires, puisque 14% sont des journaliers, 29% des artisans et 29% exercent des activités agricoles, alors que 14% sont sans emploi, selon M. El Khayam.

Le chef de la cellule, actif sur les réseaux sociaux, avait prêté allégeance à l’ »Etat islamique » (EI) et a tenté, au début, de nouer des contacts avec des dirigeants sur la scène syro-irakienne, comme il avait des contacts avec un individu de l’organisation « Jound Al Khilafa » en Algérie, a-t-il souligné.

La cellule a été démantelée suite à l’intervention des éléments du BCIJ à El Jadida dans un « Safe house » qui a été choisi par l’émir de la cellule pour y dissimuler les armes reçues et abriter les autres membres, a-t-il révélé.

L’intervention dans de telles affaires se fait de manière minutieuse et professionnelle, a-t-il affirmé, précisant que dans ce cas, l’intervention était indispensable et marquée par des tirs de sommation lancés au moment où le chef de la cellule, en compagnie de son bras droit, cherchait à semer le chaos et à déjouer l’intervention sécuritaire.

D’autre part, les services de renseignement déploient des efforts considérables pour guetter et appréhender toute personne qui constitue un danger pour la sécurité de l’Etat, a martelé le responsable.

Pour ce qui est de l’idéologie adoptée par ledit « Etat islamique », elle vise, à l’instar d’autres organisations terroristes, à recruter des jeunes ayant un faible niveau scolaire pour les soumettre facilement au lavage de cerveau, a-t-il indiqué, affirmant que ces actions sont souvent menées sur les réseaux sociaux et que l’identification des activités des groupes terroristes dans ces réseaux constitue un défi pour l’ensemble des services de sécurité.

La politique du Royaume pour la lutte contre la menace terroriste est basée, selon lui, sur les frappes proactives et non d’attendre que ces actes aient lieu, comme c’est le cas dans d’autres pays, assurant que le Maroc demeure actuellement à l’abri d’actes de vandalisme commis par n’importe quelle partie.

Le ministère de l’Intérieur avait annoncé vendredi que le BCIJ est parvenu à mettre en échec un dangereux projet terroriste du groupe dit « Etat islamique », ayant permis le démantèlement d’une cellule terroriste composée de sept membres s’activant dans plusieurs villes du Royaume.

 

https://youtu.be/Y_2OyBFn97M

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