Les attentats en Syrie fragilisent un peu plus le processus de Genève

Les difficiles pourparlers de Genève pour tenter d’amorcer un règlement politique au conflit syrien apparaissaient samedi plus fragiles que jamais, après un attentat meurtrier contre un symbole du pouvoir à Homs, qui a replacé le « terrorisme » au coeur du débat.

L’attentat contre les services de renseignement du régime, sans précédent depuis une attaque en 2012 à Damas, a fait entre 30 et 42 morts selon les sources, et tué un proche du président syrien Bachar al-Assad, le chef du renseignement militaire de Homs, Hassan Daaboul. L’attaque, perpétrée par plusieurs kamikazes, a été revendiquée par le groupe Fateh al-Cham, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda.

Immédiatement, l’ONU s’est inquiétée d’une tentative de faire « dérailler » les négociations de Genève.

« A chaque fois que nous avons des pourparlers, il y a toujours quelqu’un qui essaye de faire dérailler le processus. Nous nous y attendions », a déclaré l’émissaire de l’ONU Staffan de Mistura.

Mais la réaction la plus forte est venue de Damas, qui a promis de ne pas laisser cet attentat impuni, et estimé, par la voix de son représentant aux négociations de Genève, que l’attentat envoyait un « message clair ».

Dans une conférence de presse particulièrement offensive après avoir rencontré M. de Mistura, le chef de la délégation du régime, Bachar al-Jaafari, a sommé l’ONU et surtout l’opposition de condamner clairement les attaques de Homs.

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