Aung San Suu Kyi devrait perdre sa nationalité canadienne

Dans un élan de protestation fortement symbolique, le gouvernement canadien devrait prochainement retirer sa nationalité à la leader birmane. Cela fait suite à la position adoptée par Suu Kyi, face à la grave crise des Rohingyas. La détentrice du prix Nobel de la paix de 1991 n’a  jamais dénoncé les faits génocidaires de l’armée birmane.

Le gouvernement d’Ottawa et les législateurs canadiens ont finalement mis en route une procédure marquant leur ferme désapprobation quant à la nationalité d’honneur octroyée à la leader birmane depuis 11 ans. Aung San Suu Kyi détient un passeport canadien depuis 2007, qui est un don de nationalité honoraire. Cette nouvelle mesure sensée lui retirer la nationalité est selon les autorités canadiennes, une complication des procédures, mais qui devrait néanmoins aboutir.

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« Notre gouvernement a soutenu cette motion en réponse à l’incapacité persistante de Suu Kyi à dénoncer le génocide des Rohingya, un crime commis par l’armée avec laquelle elle partage le pouvoir« , a déclaré le porte-parole du ministre de l’extérieur canadien, Adam Austen.

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, expliqua à la presse qu’il était ouvert à cette procédure, mais que, malheureusement, cela n’aurait aucun effet sur la crise actuelle des Rohingyas.

Rappelons que la minorité Rohingya a souffert de crimes contre l’humanité dans cette province du Rakhine, qui ont poussés près de 700 000 personnes à l’exil au Bangladesh voisin.

Abdellah Chbani

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