Avec une hausse de 700% en 2021, les exportations d’électricité marquent un tournant

La Rédaction

Le Maroc a exporté 851 Ghw d’électricité en 2021, d’une valeur de 565 millions de dirhams, alors qu’il continue de diversifier son mix énergétique loin des combustibles fossiles. Cette situation est loin de celle de 2019 avant la crise du Covid-19 où le Maroc importait environ 90% de ses besoins énergétiques, selon le ministère marocain de l’Energie. La consommation totale d’énergie primaire a augmenté d’environ 5 % par an depuis 2004. Selon l’ONEE, la production d’électricité du Maroc provient du charbon (31 %), de l’hydroélectricité (22 %), du fioul (25 %), des gaz (10%), éolien (10%) et solaire (2%).

En 2021, les exportations d’électricité ont augmenté de 700% par rapport à l’année précédente tandis que les importations n’ont augmenté que de 20% à 688 Gwh, a indiqué le Trésor dans un récent rapport.

La compagnie nationale d’électricité a investi 9 milliards de dirhams l’année dernière et la capacité installée globale est passée de 10,627 MW en 2020 à 10,968 MW en 2021. Cette augmentation a été réalisée après que le Maroc a commencé à exploiter deux centrales solaires à Zagora et Missour (80W) ainsi que la centrale solaire PV de Tafilalet (120 MW) en plus du parc éolien de Oualidia.

L’éolien représentait la deuxième source d’électricité la plus importante au Maroc avec 12,4% contre 8,5% pour le gaz.

→ Lire aussi : ONEE: plus de 9 MMDH d’investissements en 2021

Pourtant en 2019, l’objectif stratégique national était d’améliorer la sécurité d’approvisionnement en réduisant la dépendance vis-à-vis des importations d’énergie, notamment en utilisant davantage les sources renouvelables pour la production d’électricité. D’ici 2020, les énergies renouvelables devraient représenter 42 % de la capacité de production électrique installée, soit 6 000 mégawatts (MW). D’ici 2030, les sources d’énergie renouvelables devraient fournir 52 % de la capacité totale installée.

Le Maroc a vu ses approvisionnements en gaz depuis Alger interrompus en octobre de l’année dernière, en raison de la décision unilatérale de l’Algérie de suspendre l’approvisionnement via le gazoduc Maghreb-Europe. Cette décision a servi de déclencheur pour accélérer le plan des énergies renouvelables du Maroc qui vise désormais à dépasser 52% du mix énergétique d’ici 2025.

Et des opportunités

En énergie solaire, le Maroc a un potentiel solaire moyen de 5 kilowattheures (kWh) par mètre carré par jour, bien que cela varie géographiquement. L’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) prévoit que la capacité installée du CSP et du PV soit d’au moins 2 000 MW d’ici 2020.

Pour l’éolienne, le Maroc a un potentiel éolien technique d’un peu moins de 5 000 térawattheures (TWh) par an, avec une capacité utile potentielle de 25 000 MW, selon l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE).

Selon la source, la stratégie d’efficacité énergétique du Maroc a été révisée avec des objectifs d’amélioration de l’efficacité énergétique de 20 % d’ici 2030 et d’élaboration de plans d’action dans les secteurs des transports, de la construction, de l’industrie, de l’agriculture et de l’éclairage public. L’AMEE a finalisé un contrat avec l’État pour se concentrer sur les secteurs de l’industrie, de la construction, de la technologie, du bâtiment, des infrastructures de transport et de l’éclairage public et domestique.

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