Aviculture : Les exportations marocaines vers l’Afrique présentent un fort potentiel

 Les exportations marocaines de produits avicoles vers l’Afrique présentent un fort potentiel, révèle une récente étude rendue publique dans la perspective du 20ème Salon « Dawajine », inauguré, mercredi, par le ministre de le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch.

Réalisée par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA), l’étude a pour objectif de permettre aux professionnels du secteur de saisir et de développer les opportunités d’exportations des produits avicoles sur le marché africain

Menée en partenariat avec l’Établissement autonome de coordination et de contrôle des exportations (EACCE), organisme public placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, l’enquête a confirmé l’existence d’un marché potentiel, essentiellement constitué du périmètre urbain des trois pays cibles, notamment le Burkina Faso, le Mali et le Togo, soit 15 millions de consommateurs.

Selon l’étude réalisée entre janvier et avril derniers, ces trois marchés peuvent être considérés comme « porte d’entrée vers l’Afrique de l’ouest dans sa globalité ».

La sous-région CEDEAO, y compris les 3 pays cibles, connait une faible consommation du poulet de chair du fait de son indisponibilité, de son prix élevé et des habitudes de consommation orientées essentiellement sur les viandes rouges, le poisson et le poulet traditionnel, relève l’étude

D’après la FISA, le potentiel de la demande au niveau des pays de la CEDEAO est important compte tenu du nombre élevé d’habitants (320 millions), de l’urbanisation accélérée et de la transition nutritionnelle qui en découle (diversification des sources protéiniques…).

La filière avicole dans ces pays est peu structurée en termes de chaîne de valeur et d’organisation professionnelle, souligne le document qui détermine les principales barrières à l’exportation marocaine vers ces pays, dont la réglementation de la filière qui demeure « protectionniste », l’interdiction de l’importation des produits finis et la tarification douanière importante.

D’après l’étude, deux principales opportunités sont à retenir pour les opérateurs marocains concernant la filière avicole dans ces marchés. Tout d’abord, une demande en croissance pour les produits finis (poulet de chair, charcuterie) et intrants (œufs à couver, poussins d’un jour, aliments concentrés) et des possibilités d’investir dans des projets avicoles au niveau de ces pays.

Sur le plan logistique, l’étude a présenté divers schémas logistiques envisageables pour le marché ouest-africain, dont 3 ports régionaux, une voie terrestre opérationnelle, et une voie aérienne restant à activer, moyennant des volumes importants et réguliers, notamment pour les poussins d’un jour.

Concernant la stratégie de pénétration des marchés cibles, l’étude souligne que le potentiel important du marché, en dépit de sa taille actuelle, exige l’adoption d’une stratégie de pénétration appropriée au contexte de ces marchés, axée sur trois principaux axes à savoir la structuration de la filière au sein des pays cibles, l’amélioration de la notoriété des produits marocains et la levée des contraintes à l’entrée.

Enfin, l’étude propose un Plan d’action en six points pour le développement des exportations sur les marchés africains. Il s’agit d’organiser des tournées exécutives (Executive marketing) visant l’établissement de conventions pour lever les contraintes à l’entrée sur les marchés, d’inviter différents prospects au Maroc pour des formations, stages et des visites guidées notamment au sein des fermes et des abattoirs.

L’étude préconise également la participation aux foires et aux salons dans les pays cibles, l’organisation de rencontres B2B B2C et de mener des campagnes de communication au sujet des produits avicoles marocains.

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