Aziz Bouteflika limoge le patron du renseignement ?

Par Khadija Skalli

Le général-major Athmane Tartag n’est plus chef des services des renseignements algérien. S’agit-il d’un limogeage ou d’une démission ? C’est le cafouillage.

 Cafouillage autour du départ du patron du renseignement algérien, le général-major Athmane Tartag. Certains médias algériens, comme TSA, indiquent que le chef des services des renseignements a présenté sa démission, mardi dernier, au président Abdelaziz Bouteflika qu’il l’a accepté, avant que le chef de l’Etat ne démissionne à son tour. D’autres sites web, comme Algerie360.com, soulignent que le général-major Athmane Tartag, dit Bachir, a été démis de ses fonctions.

« Bachir Tartag a été limogé par Décret présidentiel signé hier, jeudi 4 avril, par le Président de la République Abdelaziz Bouteflika », précise la même source.

→ Lire aussi : Bouteflika demande pardon aux Algériens, déterminés à faire chuter le “système”

Certes, Abdelaziz Bouteflika a démissionné le 2 avril, toutefois, il garde ses attributions tant que le Parlement ne s’est pas encore réuni pour désigner le Président du Conseil de la nation en qualité de Chef de l’Etat. Bouteflika est donc habilité à signer des décrets présidentiels. C’est en 2015 que  Bachir Tartag a été nommé par la présidence de la République à la tête de la Direction des services de sécurité (DSS), le nouveau corps de renseignement algérien, après la mise à l’écart du général Mohamed Medienne, dit Toufik.

La chaine Echourouk confirme également le limogeage de Bachir Tartag. Elle annonce également un revirement de taille. La Direction des services de sécurité (DSS) n’est plus sous la tutelle de la Présidence. Ce département rentre dans le giron du ministère de la défense.

Qu’il soit limogé ou démissionnaire, le départ de Bachir Tartag est dans l’ordre des choses. Il est l’un des hommes fidèles de Bouteflika et représente le système dont les Algériens ne veulent pas. Le pouvoir algérien s’effondre comme un château de sable. Après la sortie de scène de Abdelaziz Bouteflika, les autres têtes d’affiches du pouvoir tombent les unes après les autres.

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