Baisse des taux d’emploi dans les secteurs de l’agriculture et des industries entre 2001 et 2015

Le taux d’emploi dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche a baissé de 20,1% en 2001 à 16,7% en 2015 et celui des industries de 5,8% à 4,8%, indique une étude du Haut-commissariat au plan (HCP) sur les sources de création de la richesse au Maroc et sa répartition.

« Les baisses des taux d’emploi dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche et dans l’industrie ont contribué négativement à la croissance du niveau de vie de la population durant la période 2001-2015, avec -20% et -5,2% respectivement », a souligné, mercredi à Rabat, le Haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami, lors de la présentation de cette étude.

Ces deux secteurs ont toutefois enregistré des productivités de travail en hausse de 5,2% et 3% par an respectivement entre 2001 et 2015, indique l’étude.

En revanche, les services et l’activité du BTP ont enregistré des améliorations des taux d’emploi de 16,2% et 3% en 2001 à 17,3% et 4% en 2015, respectivement, note l’étude, faisant ressortir que les taux d’emploi dans ces secteurs ont dégagé une contribution positive à la croissance du niveau de vie de la population respectivement de 5,5% et 5,4% durant la période 2001-2015, malgré un net ralentissement durant la période 2008-2015.

A cet effet, le secteur agricole a contribué pour 25% à l’amélioration du PIB par habitant et l’industrie pour 20,4%, sachant que le reste des secteurs d’activité (BTP et services) ont contribué pour 15,8%, fait ressortir l’étude. Au total, 61,2% de la contribution de la productivité du travail à la croissance du PIB par tête sont l’apport des effets intra-sectoriels (mobilité à l’intérieur des secteurs eux même), ajoute l’étude.

En revanche, les 31,3% qui restent constituent la contribution induite par la mobilité inter-sectorielle de la main d’œuvre (entre les secteurs), qui reste globalement faible.

L’accroissement de la productivité au niveau des secteurs de l’Agriculture et de l’industrie, particulièrement durant la période 2008-2015, a été favorisé par les pertes d’emploi qu’ont connues ces activités, explique le Haut-commissaire au plan.

La mobilité de cette main d’œuvre a été opérée vers des secteurs où la productivité du travail est faible, en l’occurrence le BTP et les services de commerce, relève l’étude, notant que ces secteurs, caractérisés par de faibles productivités ne dépassant pas 60% de la productivité moyenne du travail de l’économie dans son ensemble, ont créé 45% des emplois additionnels sur le marché du travail durant la période 2001-2015. Néanmoins, il convient de souligner que le secteur des banques et assurances a créé 11% de l’emploi additionnel au niveau national avec une forte productivité représentant plus de 6 fois celle de l’économie totale, précise l’étude.

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