Bank Al-Maghrib certifiée ISO 37001 pour son Système de Management Anti-Corruption

Bank Al-Maghrib (BAM) a obtenu, jeudi à Rabat, la certification ISO 37001 relative au Système de Management Anti-Corruption (SMAC) pour l’ensemble de ses processus métier et support.

Cette certification, qui fait suite à l’audit réalisé par EuroCompliance, un des cabinets accrédités pour délivrer la certification ISO 37001, vient renforcer les actions entreprises par la Banque centrale du Royaume en matière d’éthique et de déontologie, en la dotant d’un dispositif de lutte anti-corruption intégré et structuré.

Lors de la cérémonie de remise de cette certification, qui coïncide avec la célébration du 60ème anniversaire de BAM, le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a indiqué qu' »une certification n’est pas une fin en soi, mais un levier pour maintenir en permanence la conformité du système tout en l’inscrivant dans une dynamique d’amélioration qui anticipe et appréhende les évolutions du contexte interne et externe de la Banque ».

Il, a dans ce sens, souligné que le fléau de la corruption n’est plus considéré comme un tabou, faisant remarquer que les principales institutions internationales s’accordent pour le reconnaître comme « une entrave au développement », dans la mesure où il fragilise les institutions, compromet la confiance entre les acteurs sociaux et menace l’économie et la paix sociale.

Le dispositif éthique de la Banque a régulièrement été renforcé pour tenir compte de l’évolution des pratiques des banques centrales les plus avancées en la matière », a noté le Wali de Bank Al-Maghrib , ajoutant que dans la continuité de la dynamique d’amélioration, et suite à l’adoption en 2017 par le Royaume de la norme ISO 37001, BAM a pris la décision, dès 2018, de mettre en place son propre système anti-corruption, consolidant ainsi les avancées de son dispositif éthique.

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Ce système, a t-il dit, capitalise sur les systèmes de management précédemment adoptés par la Banque en matière de qualité, environnement, santé/sécurité au travail et sécurité de l’information et dont la première certification a été obtenue en 2009 suivie par les autres certifications en 2014 et en 2016.

« Notre système de management anti-corruption s’est construit autour de plusieurs composantes clé, dont une politique anti-corruption prônant la tolérance zéro à l’égard de toute forme de corruption, et qui est publiée sur le portail internet de la Banque, conformément aux principes de transparence qu’elle s’impose, une cartographie des risques de corruption adaptés à nos activités ainsi que les actions de maîtrise associées à ces risques et un plan de formation et de sensibilisation tant pour notre personnel que celui de nos principaux partenaires et parties intéressées », a-t-il poursuivi.

A l’issue de cette démarche, le système a été soumis à un audit de certification, mené par un cabinet spécialisé, sélectionné dans le cadre d’un appel d’offres ouvert, a fait savoir le Wali de Bank Al-Maghrib, relevant que les résultats de cet audit ont conclu à la conformité du système à la norme ISO 37001.

Pour sa part, le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amkraz, a souligné l’importance majeure qu’accorde le gouvernement à la lutte contre la corruption dans toutes ses formes, félicitant Bank Al-Maghrib pour cette certification qui témoigne de son fort engagement dans la lutte contre ce fléau.

Il a, à cet égard, fait remarquer que la mise en place de la commission nationale anti-corruption, le lancement du portail national des réclamations et la ligne téléphonique directe pour dénoncer la corruption, la facilitation des procédures administratives, sont autant de mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la corruption.

Cette cérémonie a été également marquée par une signature d’une convention de coopération entre BAM, l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), qui fixe les domaines et les modalités de coopération entre les parties signataires, en matière de prévention et de lutte contre la corruption dans le secteur financier.

Les domaines couverts par cette convention concernent, principalement, l’échange d’expériences et d’expertises dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption, l’organisation d’actions de sensibilisation et de formation au profit de leur personnel et des acteurs du secteur financier, ainsi que l’élaboration d’études et d’analyses permettant de renforcer la maîtrise du risque de corruption.

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