Bank Al-Maghrib maintient son taux directeur à 1,5%

Le conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a tenu, le mardi 15 décembre, sa dernière réunion trimestrielle au titre de l’année 2020, où il a dévoilé le maintien de son taux directeur inchangé à 1,5% tout en continuant de suivre de près l’ensemble de l’évolution de la situation sanitaire et économique.

Pas de changement pour le taux directeur de la Banque Centrale. Dans un communiqué, BAM a estimé que l’orientation de la politique monétaire reste largement accommodante assurant un financement adéquat de l’économie et a jugé en particulier que le niveau actuel du taux directeur demeure approprié, le maintenant ainsi inchangé à 1,5%.

Le Conseil a noté également « qu’après s’être affaiblie au deuxième trimestre, l’inflation a connu une nette accélération à partir du mois d’août, tirée principalement par l’augmentation des prix des produits alimentaires à prix volatils. Elle devrait toutefois terminer l’année avec une moyenne de 0,7% et rester quasi stable en 2021 avant d’atteindre 1,3% en 2022, en lien notamment avec l’amélioration prévue de la demande intérieure ».

Voici les principaux points traités lors de la réunion de Bank Al-Maghrib :
– Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse au cours des dernières semaines, mais sur l’ensemble de l’année, ils devraient ressortir en net recul. Le prix du Brent en particulier serait en repli de 34,5% par rapport à 2019 à 41,9 dollars le baril en moyenne, avant d’augmenter à 52,4 dollars en 2021 et à 58,1 dollars en 2022.
– Pour le phosphate et ses dérivés, les cours ont été en recul sur les onze premiers mois de l’année, de 15,6% à 75,4 dollars la tonne en moyenne pour le phosphate brut, de 2,3% à 305,5 dollars pour le DAP et de 13,1% à 260 dollars pour le TSP. Pour les deux prochaines années, les prévisions d’octobre de la Banque mondiale tablent sur de légères augmentations.
– Suite à la forte baisse de l’activité économique nationale au deuxième trimestre, la reprise post-déconfinement reste « lente » et « partielle » en lien notamment avec les restrictions locales et sectorielles instaurées pour endiguer la recrudescence des contaminations ainsi que les incertitudes entourant l’évolution de la pandémie aux niveaux national et international.
– L’économie nationale accuserait une contraction de 6,6%, avec un repli de 5,3% de la valeur ajoutée agricole et de 6,6% de celle non agricole. A moyen terme, à la faveur principalement de l’amélioration des revenus des ménages et des mesures visant le soutien de l’investissement, la croissance des activités non agricoles devrait atteindre 3,3% en 2021 et se consolider à 3,6% en 2022.
– Concernant les conditions monétaires, elles restent marquées par la poursuite du recul des taux débiteurs consécutivement aux réductions du taux directeur opérées en mars et en juin derniers.
– Pour ce qui est du crédit bancaire, en dépit de la forte contraction de l’activité économique, il maintiendrait un rythme soutenu, favorisé par les mesures budgétaire et monétaire, avec une progression de sa composante destinée au secteur non financier de 4,3% cette année et en 2021 et de 4,5% en 2022.
– Sur le volet des finances publiques, l’exécution budgétaire au titre des onze premiers mois s’est soldée par un déficit hors privatisation de 59,2 milliards de dirhams, en creusement de 14,2 milliards par rapport à la même période de 2019 et ce, compte tenu du solde positif de 8,3 milliards du Fonds spécial de gestion de la pandémie de la Covid-19.

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