Bâtiments menaçant ruine: Mise en place d’un mécanisme d’alerte précoce

La directrice générale de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine (ANRUR), Azhar Aktitou, a affirmé, mercredi à Rabat, la mise en place d’un système de contrôle et de veille et d’un mécanisme d’alerte précoce pour la collecte des données y afférentes.

Dans un exposé sur le bilan des activités de l’ANRUR au titre de 2022 et son plan d’action pour la période 2023-2025 présenté lors de la 3è session de son Conseil d’administration, Mme Aktitou a souligné l’adoption d’une stratégie globale, intégrée et innovante basée sur la proactivité, la coordination et la coopération conjointe en vue de traiter la problématique des bâtiments menaçant ruine.

Dans ce cadre, l’ANRUR a signé un mémorandum d’entente avec les différents acteurs de la région de Rabat-Salé-Kénitra, en tant que région pilote, comme convenu lors du précédent conseil, a-t-elle précisé, ajoutant que la création d’un système d’information et la définition de scénarios d’intervention sur le terrain conformément à la loi 94.12 exige le choix d’une région pilote avant une généralisation aux autres régions.

Et de rappeler que ce mémorandum d’entente, signé le 18 avril 2022, vise à établir un diagnostic précis et actualisé sur les bâtiments dégradés dans la région.

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Une expertise a été ainsi menée pour recenser les immeubles classés à un degré élevé de dangerosité, a poursuivi la responsable, indiquant que des scénarios d’intervention ont été définis afin de traiter ces immeubles conformément à la loi précitée.

Selon Mme Aktitou, l’Agence a mis en œuvre toutes les dispositions de ce mémorandum dans un délai de trois mois, en mandatant un bureau d’études spécialisé pour mener l’opération de recensement au niveau de la région, ce qui lui a permis d’identifier 5.400 bâtiments dégradés avec des fiches techniques comprenant les déséquilibres constatés.

Après avoir défini la fiche socio-économique comme nouveauté dans ce recensement, la directrice générale de l’Agence a noté le stockage de ces données dans le Système d’Information Géographique, faisant état de 78 bâtiments présentant des signes de dégradation, 1.126 bâtiments à risque et 4.181 autres présentant un grand danger et nécessitant une intervention rapide.

La réussite de l’opération de recensement au niveau de la région de Rabat-Salé-Kenitra a favorisé l’accélération de son adoption dans certaines régions prioritaires parmi les plus touchées par ce phénomène : Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Marrakech-Safi, Souss-Massa, Laâyoune-Sakia El-Hamra et Casablanca-Settat, a-t-elle conclu.

Avec MAP

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