Béni Mellal-Khénifra : La culture des grenadiers génère 260.000 emplois par an

La culture des grenadiers dans la région de Béni Mellal-Khénifra est à l’origine de la création de 260.000 emplois par an avec un chiffre d’affaires d’environ 150 millions de dirhams, ce qui en fait l’une des filières les plus importantes dans cette région.

Selon un rapport de la division de la promotion agricole à l’office régional de mise en valeur agricole de Tadla (ORMVA-Tadla), la superficie réservée à cette culture s’élève à 2.592 hectares dont 510 irrigués, notant une augmentation de la production de la grenade, qui est passée de 29.760 tonnes par an avant le lancement du plan Maroc Vert à 51.000 tonnes (valeur d’aujourd’hui), soit une hausse de 71 pc, dépassant même de plus de 22 pc les prévisions pour l’année 2020.

Présente un peu partout dans la région, la grenade est tout particulièrement et presque exclusivement cultivée à Ouled Abdellah, localité rurale relevant de la commune Khalfia dans la province de Fquih Ben Saleh.

Cela dit, la culture du grenadier a connu ces dernières années un développement soutenu grâce au Plan Maroc Vert et à des stratégies axées sur l’amélioration de la production du grenadier et sa valorisation, ce qui a permis d’étendre les superficies réservées à cette culture et aussi de moderniser les techniques de production.

Dans la région de Béni Mellal-Khénifra, le plan régional Maroc Vert vise, entre autres, la valorisation de la production du grenadier d’Ouled Abdelah réputée pour sa variété Sefri avec la création d’une station de conditionnement et aussi, l’organisation de la commercialisation du produit ainsi que l’accompagnement et le renforcement du projet de la labellisation du grenadier de cette localité (indication géographique protégée-IGP) délivrée à la coopérative des producteurs de grenades d’Ouled Abdellah lors de l’édition 2011 du SIAM de Meknès.

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Malgré les efforts consentis et le volume de la production en augmentation, il n’en reste pas moins que les producteurs sont toujours confrontés à des difficultés, entre autres, la multiplicité des intermédiaires favorisant la spéculation ainsi que le mode inadapté de fonctionnement et de gestion des coopératives qui ne favorise guère l’essor de cette filière, outre les conditions climatiques parfois défavorables ainsi que la grève des camionneurs en octobre dernier qui a significativement impacté la commercialisation et la distribution de la grenade Sefri d’ouled Abdellah dans le Royaume.

Au Maroc, la culture du grenadier s’étend sur une superficie de l’ordre de 12.300 hectares. Cette espèce prend de plus en plus de l’importance et sa culture est passée d’un mode de gestion traditionnel avec des plantations dans des jardins familiaux et/ou en plantations éparses pour se développer en verges commerciaux plus rentables, assurant une diversification fruitière à l’échelle nationale. La production de grenadier continue à augmenter considérablement. En effet, la production moyenne enregistrée durant les 5 dernières années a atteint 115.000 tonnes avec un rendement moyen national de 11 T/Ha.

En 2018, le volume de production a avoisiné les 133.000 T avec un rendement moyen national de 11,8 T/Ha. Il est de 20 T/Ha au niveau de Béni Mellal Khénifra, considérée comme la première zone productrice des grenades, en contribuant à hauteur de 45 % à la production nationale. La quasi-totalité des plantations de grenadier est conduite en irrigué du fait que la superficie irriguée concerne 10.000 ha, soit 88 % de la superficie totale plantée.

La période de la production du grenadier se situe entre les mois d’octobre et novembre. La qualité des fruits est tributaire des variétés et des conditions du milieu, notamment au niveau des zones à forte humidité où il y a risque de maladies causant la pourriture des fruits.

Le mode de multiplication le plus courant des plants du grenadier au Maroc est le bouturage ligneux. La plantation se déroule de la fin d’automne au printemps. La densité adoptée est très variable à cause de l’ancienneté de la culture et des différences régionales, mais la plus recommandée pour une bonne rentabilité est de 400 arbres/ha. Toutefois, la faible vigueur du grenadier lui permet d’être planté à de hautes densités.

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