Benkirane suscite la colère des Tunisiens

Par Khadija Skalli

Abdelilah Benkirane, membre du conseil national du PJD suscite la colère des Tunisiens. Les critiques affluent de partout. La polémique ne semble pas prête de s’éteindre.

L’ancien Chef du Gouvernement  marocain Abdelilah Benkirane est de nouveau au centre d’une vive polémique. L’ancien secrétaire général du parti de la Justice et du Développement (PJD) a critiqué la situation politique et sociale de la Tunisie. « La Tunisie est un pays indiscipliné même si sa démocratie est meilleure que celle du Maroc », a-t-il déclaré dimanche 13 janvier 2019 lors d’une rencontre avec des membres de son parti résidents à l’étranger, tenue dans sa villa à Rabat, laquelle réunion a été diffusée en direct sur le net.

«Quand je visite ce pays, je trouve des grèves générales, de la saleté et du désordre. J’ai l’impression que certaines parties veulent le retour de la dictature », poursuit dans ses critiques la figure de proue du parti de la Lampe. Benkirane met le feu aux poudres en déclarant que « le Maroc est probablement le meilleur pays arabe ».

Ses propos ont suscité l’indignation des Tunisiens. Une avalanche de commentaires a déferlé sur facebook. Un véritable déchaÏnement de critiques virulentes envers Benkirane, qui n’a pas hésité à dire que « la situation sécuritaire et sociale en Tunisie est instable ».

Mardi 15 janvier 2019, deux jours après la sortie médiatique de Benkirane, la chaîne tunisienne Nessma réagit. Sur son site internet, version arabe, la chaîne estime que les propos de l’ancien SG du PJD est une « violation des normes diplomatiques internationales ».

La radio tunisienne Mosaïque a, de son côté, critiqué les déclarations de Benkirane. Mais ce qu’elle dénonce surtout c’est le silence  des autorités tunisiennes.

« Abdelilah Benkirane, ancien chef du gouvernement marocain et ancien secrétaire général du parti de la Justice et du Développement (PJD), n’a pas mâché ses mots sur la Tunisie », lit-on sur son site internet. Et d’ajouter : « Des déclarations qui enfreignent toutes les règles diplomatiques et portent atteinte à l’image de  notre pays ».

« Ces déclarations datent déjà de quelques jours, et nous n’avons encore aucune réaction de la part des autorités tunisiennes concernées », regrette la radio tunisienne.

La polémique ne semble pas prête de s’éteindre.

→ Lire aussi : Bourita reçoit un émissaire du président tunisien, porteur d’un message à SM le Roi

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