Berlin contre une renégociation de l’accord sur le Brexit

Le gouvernement allemand a écarté mercredi la possibilité d’une renégociation de l’accord sur le Brexit conclu entre la Grande Bretagne et l’Union européenne (UE).

La veille, la première ministre britannique Theresa May avait obtenu un mandat de son parlement en vue de renégocier l’accord sur la sortie du Royaume-uni de l’UE, prévue pour le 29 mars.

« Une réouverture de l’accord de retrait n’est pas à l’ordre du jour », a souligné Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel.

Le gouvernement allemand salue, toutefois, le fait que le parlement britannique se soit prononcé contre un « Brexit dur », à savoir une sortie de l’UE sans un accord, a ajouté le porte-parole.

Berlin a également pris connaissance du souhait des députés d’obtenir « des clarifications sur le futur régime douanier entre l’Irlande et l’Irlande du Nord », a ajouté le porte-parole, notant qu’il revient désormais à Mme May, au négociateur de l’UE Michel Barnier et au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker de « donner des explications concrètes à ce sujet », a dit Steffen Seibert.

→ Lire aussi : Michel Barnier exclut toute renégociation de l’accord de Brexit

Plus tôt, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas avait qualifié l’accord de retrait de « meilleure et unique solution pour une sortie ordonnée » du Royaume-Uni.

Le Parlement britannique a voté, mardi soir, pour un amendement visant à renégocier avec Bruxelles la disposition du filet de sécurité irlandais, principal sujet de controverse dans l’accord sur le Brexit de Theresa May, ayant entraîné son rejet massif à la Chambre des communes.

Quelque 317 députés ont voté pour cet amendement déposé par le député conservateur, Graham Brady, tandis que 301 ont voté contre cette proposition visant à remplacer le backstop irlandais par des « arrangements alternatifs ».

La disposition du filet de sécurité est censée éviter le retour d’une frontière physique entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord. En vertu du backstop, le Royaume-Uni devait rester dans son ensemble dans une union douanière temporaire avec l’UE, tandis que l’Irlande du Nord ferait partie du marché unique.

Toutefois, cette disposition n’entrerait en vigueur qu’à défaut d’autre solution à l’issue d’une période de transition post-Brexit.

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