Blinken en Israël une rencontre « historique » avec Nasser Bourita et les dirigeants arabes

Le secrétaire d’État Antony Blinken est arrivé à Tel-Aviv dans une tournée où il se rendra en Cisjordanie, au Maroc et en Algérie du 26 au 30 mars pour consulter des partenaires sur une série de priorités régionales et mondiales, notamment la guerre en Ukraine, les activités déstabilisatrices de l’Iran, les accords d’Abraham et les accords de normalisation avec Israël.

Le diplomate américain discutera des relations israélo-palestiniennes et la préservation de la possibilité d’une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, entre autres sujets.

Blinken est arrivé samedi soir à Tel-Aviv et doit rencontrer dimanche après-midi ses homologues d’Israël, des Émirats arabes unis, du Maroc, de Bahreïn et d’Égypte à Sde Boker, dans le sud d’Israël. La rencontre a été qualifiée d’« historique » par Yair Lapid, le chef de la diplomatie israélienne. Les Émirats arabes unis ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 dans le cadre d’une série d’accords négociés par les États-Unis connus sous le nom d' »Accords d’Abraham ». Bahreïn a emboîté le pas suivi du Maroc.

Ces accords ont rompu avec des décennies de consensus arabe, qui stipulait l’établissement de relations avec Israël avec une solution à la question palestinienne.

Parti samedi de Pologne, où il accompagnait le président américain Joe Biden, Blinken restera en Israël jusqu’à lundi où il rencontrera le Premier ministre israélien Naftali Bennett. Il doit également se rendre à Ramallah pour un entretien avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

Les Palestiniens craignent d’être marginalisés dans les efforts soutenus par les États-Unis pour renforcer les liens entre les États arabes et Israël. Le soutien américain a chuté de façon spectaculaire sous la présidence de Donald Trump.

Le secrétaire d’État veut montrer que les États-Unis ne se désintéressent pas du Moyen-Orient, même s’il apparaît que l’attention de Washington se porte avant tout sur la Chine, et plus récemment sur l’Ukraine.

Lundi, Blinken poursuivra sa tournée en Algérie puis au Maroc, où il rencontrera notamment le dirigeant des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed.

Il espère obtenir un soutien aux efforts américains et de l’OTAN pour contrer l’invasion russe de l’Ukraine, dans un contexte marqué par les graves conséquences économiques de la guerre, notamment la flambée des prix de l’énergie et la menace de pénurie de blé. Ce qui pourrait porter un coup sévère aux pays arabes.

Autre sujet que Blinken abordera : les négociations à Vienne sur le nucléaire iranien. Les États-Unis et l’Iran sont actuellement en phase finale de pourparlers indirects visant à relancer l’accord de 2015 censé empêcher Téhéran d’obtenir la bombe atomique, en échange de la levée des sanctions qui étouffent l’économie iranienne.

L’accord s’est effondré après le retrait unilatéral de Washington en 2018, décidé par Donald Trump, et la réimposition de sanctions contre l’Iran, qui en réponse s’est progressivement libéré des restrictions sur son programme nucléaire.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré samedi que la conclusion d’un accord, en cours de négociation entre les grandes puissances, n’était « qu’une question de jours », tandis que le coordinateur de l’Union européenne chargé de superviser les pourparlers avec l’Iran Enrique Mora dit, est attendu dans la soirée à Téhéran.
Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a déclaré lundi que l’accord n’était « ni imminent ni confirmé ».

La perspective d’un tel accord inquiète Israël et les alliés américains du Golfe, qui considèrent Téhéran comme une menace.

En février, Naftali Bennett a déclaré qu’il craignait que l’accord n’empêche l’Iran d’acquérir des armes nucléaires. Téhéran, pour sa part, dément sa volonté de posséder la bombe atomique.

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