Bourita et Albares réactualisent la rencontre de haut niveau Maroc-Espagne

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita a rencontré à Paris son homologue espagnol José Manuel Albares. Les deux diplomates se sont rencontrés en marge du Forum de la paix qui se tient actuellement dans la capitale française. Les entretiens ont porté sur la rencontre de haut niveau Maroc-Espagne, qui pourrait avoir lieu début 2023.

« Excellente réunion avec Nasser Bourita pour faire avancer l’élaboration de la feuille de route et la réunion de haut niveau », a écrit Albares dans un Tweet peu après sa conversation avec Bourita.

Nasser Bourita et José Manuel Albares devaient se rencontrer lors du sommet Maroc-Espagne qui devait initialement avoir lieu en novembre mais a été reporté il y a plusieurs semaines au début de 2023. La réunion vise à concrétiser les accords conclus plus tôt cette année. Les deux pays ont décidé en avril de mettre fin au conflit diplomatique et de renforcer leurs relations.

Rabat et Madrid avaient élaboré une feuille de route préliminaire énumérant 16 points. A court terme, il a été décidé de reprendre immédiatement le trafic maritime de passagers afin que les services de ferry puissent à nouveau fonctionner. Il a également été décidé de rouvrir les frontières nationales.

Le Maroc et l’Espagne semblent pour l’instant satisfaits des « résultats positifs » de la reprise des relations entamée il y a six mois.

Tant Rabat que Madrid n’ont expliqué pourquoi le sommet a été reporté, mais selon la presse espagnole, cela a à voir avec la délégation qui accompagnerait le Premier ministre espagnol Pedró Sanchez au Maroc. Rabat aurait informé Madrid que les membres du parti de coalition Podemos ne seraient pas les bienvenus, ont déclaré plusieurs médias espagnols.

Avec des positions ultra-conservatrices et contre le Maroc, Podemos se devait de maintenir sa position radicale contre le Maroc, en essayant pas de participer aux travaux entre les deux. Position très ambiguë selon les mêmes médias Rabat. En début d’année, le chef du gouvernement espagnol Pédro Sanchéz a été sévèrement critiqué pour son changement de cap sur le Sahara et sa réconciliation avec le Maroc. Selon Podemos, Rabat aurait utilisé la crise migratoire comme outil de chantage pour faire respecter la reconnaissance espagnole du Sahara marocain, ce que les partis alliés de Sanhez ont durement démenti accusant Podemos d’être un nain politique et qui ignore les mutations géopolitiques et d’enfoncer le clou estimant que Podemos est un danger pour la sécurité de la Méditerranée.

Cette désinvolture et manque de culture politique avait dans un premier temps obligé Sanchez a laissé les politiciens de Podemos chez eux, le Premier ministre espagnol a voulu éviter que leur présence ne contrarie le bon déroulement du sommet Maroc-Espagne, car pas prêts pour les négociations internationales.

Le Maroc aurait désormais indiqué qu’il n’avait aucune objection à l’arrivée des hommes politiques de Podemos, rapporte le quotidien Ok Diario.

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