Brexit: Theresa May entame une série de pourparlers avec l’opposition pour parvenir à un consensus

La Première ministre britannique, Theresa May, entame une série de pourparlers avec les leaders des partis de l’opposition en vue d’aboutir à un consensus sur le Brexit, dans une tentative ultime de surmonter l’impasse politique après le rejet de son accord mardi à la Chambre des communes.

Après deux ans et demi passés à tenter de rassembler, sans succès, son propre parti autour d’un projet commun de retrait de l’Union européenne (UE), Theresa May tente maintenant de convaincre les députés au-delà de sa formation, qui lui ont toujours reproché « son manque de dialogue ».

Selon la presse britannique, la dirigeante conservatrice a commencé à recevoir les dirigeants de l’opposition dès mercredi soir, juste après avoir survécu à la motion de censure présentée à l’encontre de son gouvernement par le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn.

Jeudi, la première ministre s’est entretenue avec la députée du Parti vert de l’Angleterre et du pays de Galles, Caroline Lucas. Ensuite, elle doit s’entretenir avec des eurosceptiques de son Parti conservateur, ainsi qu’avec le petit parti unioniste nord-irlandais (DUP), un allié intransigeant dont les dix députés ont permis à son gouvernement de survivre mercredi soir à une motion de censure.

Les pourparlers sur le Brexit devraient se dérouler « dans un esprit constructif et dans le souci d’entendre ce que les différents groupes ont à dire », a déclaré jeudi un porte parole de la première ministre, cité par le quotidien « The Guardian. »

Les députés de l’opposition ont cependant averti la première ministre qu’elle devrait faire en sorte d’empêcher une sortie sans accord de l’UE, comme ultime condition pour le dialogue.

Le chef du parti travailliste, Jeremy Corbyn, a catégoriquement exclu une éventuelle rencontre avec la première ministre, si elle ne renonce pas à ses « principes » sur le Brexit.

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« Mme la Première ministre, renoncez-y et discutez sérieusement de la manière d’envisager l’avenir », a-t-il déclaré lors d’une allocution jeudi à Hastings, au sud-est de l’Angleterre.

M. Corbyn a par ailleurs appelé la première ministre a éviter les « lignes rouges », en faisant allusion à sa volonté de sortir de l’union douanière avec Bruxelles, après la période de transition.

Le Downing Street a quant à lui insisté que « la Première ministre était déterminée à tenir à ses ‘principes’ du Brexit, notamment le rejet d’une union douanière avec l’UE et d’un second référendum ».

Après le rejet massif mardi par les députés de l’accord sur Brexit qu’elle a négocié avec Bruxelles, Mme May doit présenter son « plan B » lundi, lequel ne sera voté par le parlement britannique qu’à partir du mardi 29 janvier, soit deux mois avant la date prévue de sortie de l’UE.

« Ce ne sera pas une tâche facile mais les députés savent qu’ils ont le devoir d’agir dans l’intérêt national, d’arriver à un consensus », avait-t-elle déclaré mercredi soir peu après avoir rencontré les chefs des libéraux démocrates, des nationalistes écossais du SNP et du parti nationaliste gallois « Plaid Cymru ».

Le gouvernement de Theresa May a essuyé mardi soir une défaite spectaculaire après le rejet de l’accord sur le Brexit négocié avec Bruxelles par 432 voix contre 202, du jamais vu dans l’histoire parlementaire britannique.

Mercredi, la première ministre britannique a survécu de justesse à la motion de censure déposée à son encontre par l’opposition travailliste avec une marge de 19 voix : 325 députés ont exprimé leur confiance dans son gouvernement, alors que 306 ont voté pour sa censure.

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