Canada: Fin des audiences pour l’extradition d’une haute responsable de Huawei

Les audiences pour l’extradition vers les États-Unis de la directrice financière de la multinationale chinoise Huawei, Meng Wanzhou, ont pris fin jeudi.

Ces audiences ont porté sur le principe de double incrimination. Une juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, Heather Holmes, devrait rendre une décision à ce sujet. « Je réserve mon jugement sur cette question », a déclaré la juge sans fixé de date pour une décision.

Les autorités américaines accusent Meng Wanzhou d’avoir fourni de fausses informations à la Banque HSBC sur les liens unissant Huawei à SkyCom, une société faisant affaire en Iran afin de violer les sanctions imposées à Téhéran.

→ Lire aussi : Canada: la défense d’une responsable de Huawei rejette les accusations à son encontre

L’équipe de défense de la fille du fondateur du groupe de télécoms chinois assure que les accusations ne trouvent pas leur fondement dans le droit canadien, arguant qu’au moment où les procédures d’extradition ont été enclenchées, début 2019, le pays nord-américain « n’appliquait pas les sanctions contre l’Iran ».

De leur côté, les avocats de l’exécutif canadien ont indiqué mercredi que les allégations contre la directrice financière de Huawei constituent un crime au Canada et qu’elle devrait, par conséquent, être extradée aux États-Unis pour « fraude bancaire ».

Si la juge Holmes confirme que les actes reprochés à la responsable chinoise par la justice américaine représentent un crime au Canada, la procédure d’extradition se poursuivrait avec des audiences prévues en juin. Un avis contraire mettra fin à cette procédure et Meng Wanzhou sera libre de quitter le Canada.

Les relations entre Ottawa et Pékin traversent depuis l’interpellation de l’influente dirigeante chinoise, en décembre 2018, à l’aéroport de Vancouver, une crise diplomatique sans précédent. Deux ressortissants canadiens ont depuis été interpellés par la chine pour « menace à la sécurité nationale chinoise ». Une interpellation perçue comme « une mesure de représailles », ce que Pékin dément.

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