Canada : grève illimitée au port de Montréal

Les débardeurs du port de Montréal ont entamé lundi une grève générale pour une durée illimitée, après l’échec des négociations entre le syndicat qui les représente et l’Association des employeurs maritimes (AEM).

Les discussions entre les représentants des débardeurs du port de Montréal et les employeurs n’ont pas permis de progresser vers un compromis mutuellement acceptable.

Selon le syndicat, l’Association des employeurs maritimes vient de modifier les conditions salariales des débardeurs. « Nous avons constaté un lock-out technique depuis le 3 août quand plusieurs navires ont été détournés vers d’autres ports, rendant impossible les activités normales du port de Montréal », a indiqué le conseiller syndical Michel Murray dans un communiqué.

« L’AEM, les compagnies maritimes et les lignes maritimes sont les seules responsables à la fois de la fermeture du port et de sa non-réouverture. Le Syndicat poursuivra les négociations en présence de la médiatrice et maintiendra ouvert le canal de communication », a-t-il dit.

Le pourparlers entre les deux parties durent depuis septembre 2018, alors que les horaires de travail et les salaires en dehors des plages horaires normales sont au cœur du conflit.

De leur côté, cinq principaux représentants du milieu des affaires du Québec ont réclamé, lors d’une conférence lundi, l’intervention immédiate du gouvernement fédéral pour permettre le retour aux activités normales au Port. La Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), le Conseil du patronat du Québec (CPQ) et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) estiment que la grève prend l’économie en otage au moment où tous les efforts devraient plutôt être axés sur la relance suite à une crise économique sans précédent.

« Le port nous connecte à plus de 140 pays et 110 millions de consommateurs. Son bon fonctionnement est essentiel non seulement pour la rentabilité de nos entreprises, mais également pour la réputation de la métropole et du Québec comme places d’affaires », a déclaré le PDG de la CCMM, Michel Leblanc.

Il a ainsi jugé nécessaire d' »agir maintenant, imposer l’arbitrage et exiger le retour au travail ».

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