Canada : la santé des stocks de poissons en déclin

Les stocks de poissons en bonne santé au Canada enregistre une dégradation depuis deux ans, révèle un rapport de l’ONG Oceana Canada sur l’état des pêcheries.

L’organisation exhorte le gouvernement canadien à « agir avec la célérité et la rigueur nécessaires pour régénérer les stocks de poissons ».

Dans son plus récent audit des pêches, Oceana Canada précise que les populations considérées comme étant en bon état de santé représentent 29,4% contre 34,5 % en 2017, alors que 17 % des stocks de poisson se trouvent dans la « zone critique », au lieu de 13,4 % il y a deux ans.

Le rapport relève qu’un nombre accru de crustacés se situent désormais dans la zone critique, « une tendance particulièrement inquiétante, car la valeur de l’industrie canadienne des produits de la mer dépend fortement des crustacés ».

A peine trois groupes de crustacés que sont le crabe des neiges, le homard et la crevette, représentent 73 % de tous les débarquements, valant approximativement 3,8 milliards de dollars.

« Nos océans doivent faire face à des menaces grandissantes et une incertitude accrue, entraînant des risques pour la vie marine dont nous dépendons tous », affirme Robert Rangeley, Directeur des sciences chez l’ONG Oceana Canada.

De l’avis de M. Rangeley, « l’enjeu est immense et il est temps que le gouvernement prenne des mesures concrètes afin de gérer nos pêches de façon à en assurer la pérennité ».

Dans des déclarations à la presse, il estime possible de rétablir les stocks pour procurer de meilleures opportunités pour les communautés côtières et favoriser leur résilience face aux changements climatiques et les autres menaces.

En dépit des déclins inquiétants des stocks, des progrès significatifs ont été réalisés depuis la parution du dernier Audit des pêches, avec en substance l’adoption d’une nouvelle Loi sur les pêches modernes en juin 2019, soulignent les auteurs du rapport.

Le texte exige, pour la première fois, l’élaboration de plans de rétablissement pour les populations épuisées, suite à quoi le gouvernement s’est engagé à investir plus de 100 millions de dollars sur cinq ans afin d’évaluer et de régénérer les poissons.

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