Carla Simon remporte le grand prix de la 11ème édition du Festival international du film de femmes de Salé

Le film espagnol “Été 93” de sa réalisatrice Carla Simon a remporté, samedi soir, le grand prix de la 11ème édition du Festival international du film de femmes de Salé, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI.

Ce long métrage de 94 minutes relate l’histoire de la petite Frida âgée de 6 ans qui va quitter Barcelone après la mort de ses parents pour aller vivre à la campagne chez son oncle. Le temps d’un été, été 93, Frida apprendra à accepter son chagrin et ses parents adoptifs apprendront à l’aimer comme leur propre fille.

Le film indonésien “Marlina la tueuse en 4 actes” a valu à sa réalisatrice Mouly Surya le Prix du meilleur scénario, alors que le prix du jury été décerné au film français “Ava” de Léa Mysius.

Le Prix de la meilleure interprétation masculine a été attribué à Meinhard Neumann pour son rôle dans le film allemand “Western” de Valeska Grisebach, tandis que la comédienne Paulina Garcia a remporté le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans le film argentin “La Fiancée du désert” de ses réalisatrices Cecilia Atan et Valeria Pivato.

Concernant la compétition du film documentaire, le prix est revenu au film allemand-autrichien “Les Filles ne s’envolent pas” de Monika Grassl, tandis que le prix jeune public a été attribué dans la catégorie court-métrage à Zineb Tamourt pour son film “Riad de mes rêves”, et dans la catégorie long-métrage à Tarik El Idrissi pour son film “Le voyage de Khadija”.

La cérémonie de clôture de cette 11ème édition a été marquée par un vibrant hommage à l’actrice marocaine Fadila Benmoussa, en reconnaissance de sa riche carrière artistique. S’exprimant à cette occasion, le directeur du festival, Abdellatif Laassadi, a souligné que Salé à travers ce festival de grande envergure est devenue la ville de cinéma de la femme par excellence à l’échelle nationale et internationale.

L’idée de ce festival s’inscrit en droite ligne avec la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, qui accorde un intérêt particulier à l’art et à la culture, a-t-il précisé, mettant en avant le rôle important de la diplomatie culturelle marocaine dans la consécration de l’Etat de droit et de la diversité culturelle.

Le jury de la compétition officielle, a été présidé par la scénariste, réalisatrice et actrice française Dominique Cabrera, qui a relevé lors de cette cérémonie de clôture que ce festival célèbre la diversité dans la manière à être une femme et montre que la créativité féminine n’a pas de limite ou de nationalité.

Les films en compétition ont permis de donner un aperçu sur les réalités d’aujourd’hui et les défis de demain dans les quatre coins du monde, d’un point de vue unique, qui diffère selon la vision de chaque réalisatrice, a-t-elle ajouté. Le jury a été composé de la réalisatrice Sophie Goyette (Canada), la cinéaste Kamla Abuzekri (Égypte), l’écrivaine et critique de cinéma, Pilar Carrasco Aguilar (Espagne), la spécialiste du programme Cinéma à l’Organisation Internationale de la Francophonie, Souad Houssein (Djibouti), l’actrice marocaine Saadia Ladib et l’actrice suisse Marie-Eve Musy.

La compétition officielle fiction de cette 11ème édition, a connu la participation de 12 films représentant l’Europe, l’Amérique latine, l’Asie, l’Afrique et le Monde Arabe. Il s’agit de “Zin’naariyâ – L’Alliance d’Or” de Rahmatou Keïta (Niger), “Little Wing” de Selma Vilhunen (Finlande et Danemark), “Withered Green” de Ahmed Hammad, (Égypte), “Quite Staring At My Plate” de Hana Jušić (Croatie), “Le Clair-Obscur” de Khaoula Benomar (Maroc), “Ava” de Léa Mysius (France) et “Eté 93” de Carla Simon (Espagne) .

Ont également pris part à cette compétition “Oh lucy” de Atsuko Hirayanagi (USA et Japon), “Marlina la tueuse en 4 actes” de Mouly Surya (Indonésie, France, Malaisie, Thaïlande), “Son of Sofia” de Elina Psikou (Bulgarie, Grèce, France), “Western” de Valeska Grisebach (Allemagne) et “La fiancée du désert” de Cecilia Atán et Valeria Pivato (Argentine).

L’invité de cette 11ème édition a été le cinéma Turc, à travers la projection de 5 films, à savoir “Dust Cloth (Toz bezi)” de Ahu Öztürk, “Araf, quelque part entre deux” de Yeşim Ustaoğlu, “La révélation d’Ela (Hayatboyu)” de Asli Özge, “La Tour de guet (Gozetleme kulesi)” de Pelin Esmer et “La Boîte de Pandore (Pandora’nin kutusu)” de Yeşim Ustaoğlu.

Ce festival a été, également, un espace de débat à travers l’organisation de forums traitant de plusieurs thématiques, dont “Discours du corps au cinéma: parole aux femmes”, “La production – problèmes et aléas: approche comparative des expériences marocaines et turques” et “L’industrie cinématographique et audiovisuelle: de la chosification des femmes à la parité”.

Organisé cette année du 25 au 30 septembre, ce festival de grande envergure a permis de dévoiler que les questions du genre, telles qu’elles sont traitées, captées et montrées par ces films au féminin, sont indissociables de bien d’autres questions sociales, culturelles, économiques et humaines.

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