CGEM : Laaziz El KADIRI volatilisé in extremis du poste de « M.Afrique » et spectaculaire retournement…

Par Hassan Alaoui

Décidément la Confédération Générale des Entreprises du Maroc ( CGEM) ) ne semble pas se faire à l’idée d’un changement de méthode. Elle maintient plutôt un modèle quasi féodal de gestion, de nominations, de cooptation et de renouvellement de ses cadres.

Mais surtout, elle ne cesse de nous reprendre à l’amphigouri par ses prises de positions et de décisions contradictoires. Alors que la polémique avec les banques n’est pas finie, que les braises soufflées contre le GPBM restent vives, voilà que le Conseil d’administration de l’instance patronale, dont la réunion a été annoncée pour ce lundi 24 septembre, s’apprêtait à procéder à des changements profonds au sein de la Confédération qui ne sont pas du goût de beaucoup de ses membres.

Voilà qu’elle a inscrit sur son ordre du jour et en deuxième place la nomination de Mohamed Laaziz El KADIRI à la tête de la Commission Afrique qui, pourtant, a été supprimée il n’y a pas longtemps par le duo Chakib Laalej et Mehdi TAZI, respectivement président et vice-président de la Confédération.

A priori rien n’eût pu choquer dans ce choix de Mohamed Laaziz El KADIRI, si ce n’est, d’une part, le jeu de valse et hésitations des hauts responsables de la CGEM à propos du statut de la Commission Afrique supprimée non sans mépris par eux mais aujourd’hui miraculeusement réhabilitée, d’autre part, la confirmation d’un personnage fantasque – en l’occurrence El KADIRI – à la tête de la nouvelle Commission taillée sur mesure pour lui. Les échos virulents contre l’accord de la ZLECA et la diplomatie marocaine en Afrique de manière générale n’ont pas été appréciés, El KADIRI jouant le boutefeu et le pyromane de la diplomatie marocaine.

Qu’il soit éjecté de la liste des nominations lors du Conseil d’administration de la CGEM nous en dit cependant long sur le bouleversement opéré in extremis au sein d’un Conseil et d’un duo manifestement bousculé par les mises en garde voire les critiques soulevées par la candidature d’un tire-au-flanc, soutenu à bout de bras par ALJ et TAZI contre vents et marées, qui défie les banques et le GPBM à un moment où Abdellatif Jouahri , Wali de BANK Al Maghrib lance un vibrant appel pour les ménager et à ne pas les « fragiliser » ! Le bras de fer entre la CGEM et le GPBM n’avait pas lieu d’être tant les deux institutions sont complémentaires dans le combat pour la croissance et le développement national.

La croisade contre les banques dont Laaziz El KADIRI était le sinistre porteur, a eu pour effet une radicalisation qui a révélé l’ambition personnelle de ce dernier et d’autre part la volonté des dirigeants de la CGEM de le récompenser envers et contre tout. Ensuite de révéler ses relations privilégiées avec le président de la BAD placé en porte-à-faux désormais !

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