« Chaos électoral en gestation » en RDC, selon le parti historique d’opposition

Le parti historique d’opposition congolaise a mis en garde contre un « chaos électoral en gestation » en République démocratique du Congo deux jours après la convocation de l’électorat et à moins de six mois des scrutins, dans un communique parvenu mardi à l’AFP.

« L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) attire l’attention du peuple congolais et de la communauté internationale sur les risques graves qui pèsent sur le processus électoral » et le « chaos électoral en gestation » au niveau de la commission chargée d’organiser des élections, écrit Félix Tshisekedi son président.

« L’UDPS souligne que la machine à voter affiche un risque élevé de manipulation des résultats et que chercher à l’imposer à tout prix relève du cynisme politique », explique M. Tshisekedi. « L’UDPS réitère donc le rejet de celle-ci », ajoute-t-il.

Les élections présidentielle, législatives et provinciales sont prévues le 23 décembre. La commission électorale a convoqué l’électorat samedi, rendant « irréversible » la tenue des scrutins, selon son président, et a ouvert le lendemain des bureaux de réception des candidatures aux provinciales.

La commission électorale présente la machine à voter comme une imprimante des bulletins dans le bureau de vote le jour des scrutins.

L’UDPS relève que « le rejet de la machine à voter est systématique et unanime » au sein de la classe politique.

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Fabriquée par la société sud-coréenne Miru System, cette « machine à voter » a été désavouée par la commission électorale sud-coréenne et l’ambassade de Corée du Sud à Kinshasa.

Le 08 juin, l’opposant en exil Moïse Katumbi avait invité ses partisans « à s’opposer à l’utilisation de la machine à votre » lors des élections du 23 décembre.

Mi avril, les cinq principaux partis d’opposition avaient insisté sur l’urgence d’abandonner le projet d’utilisation de la machine à voter parce que « porteur des germes de conflits ».

La présidentielle en RDC est supposée désigner un successeur au président Joseph Kabila le 23 décembre 2018.

La Constitution interdit à M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat a expiré le 20 décembre 2016, de se représenter. Ses détracteurs l’accusent de chercher des solutions pour rester au pouvoir.

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