Chikaya Santé : Plus de 2100 réclamations au bout de 2 ans !

Par Yasmine El Khamlichi

Le ministre de la Santé, Anass Doukkali a présidé, mercredi 10 à Rabat, une réunion pour présenter le bilan de l’Inspection générale du ministère de la Santé. De 2016 à 2018, le service Chikaya Santé, dédié aux réclamations concernant la qualité des prestations de santé fournies dans les hôpitaux, a reçu 2.104 réclamations.

Le ministère de la Santé a dévoilé, mercredi 10 juillet, les résultats des différentes inspections menées par son département de l’inspection générale entre janvier 2018 et juin 2019. C’était à l’occasion du lancement de son programme de renforcement de probité et de transparence des prestations de santé. Au total, ce sont 225 missions qui ont été réalisées dont 44 dans le secteur privé pendant cette période au cours de laquelle 701 réclamations ont aussi été traitées.

Du 4 janvier 2016 au 31 décembre 2018, l’unité centrale de gestion des réclamations a reçu 3.115 appels, dont 2.104 faisant objet de réclamations.

Pour rappel, le service Chikaya Santé, lancé en 2016 reçoit, via un site web ou le numéro 0801 00 53 53, les plaintes des bénéficiaires des prestations de services dans les établissements marocains de santé.

L’inspection générale a précisé que 78% des plaintes reçues concernent les services de santé et leur qualité, sur la base des données fournies par le système de gestion de la plateforme électronique www.chikayasante.ma. Dans 52% des cas, ces réclamations parviennent de patients et de leurs familles.

Parmi ces réclamations, 50 plaintes dénonçant des cas de corruption et de racket. En revanche, le ministre a averti que «les personnes impliquées seront sanctionnées», tout en insistant sur l’importance de prévoir une instance forte, qui dispose des moyens humains et matériels pour assurer la couverture des établissements publics et privés au niveau national.

L’unité centrale de gestion des réclamations a également signalé plusieurs dysfonctionnements dans le traitement des plaintes notamment « la lenteur dans le traitement et la réponse aux plaignants », « le non-respect, pour pas mal de cas » et « des délais fixés, le comportement parfois agressif des plaignants exigeant des réponses immédiates ».

Face à cet état, le ministre Anass Doukkali a annoncé une série de mesures qui seront prises au niveau des différents établissements de santé, dans le cadre du programme de renforcement de probité et de transparence des prestations de santé.

A noter que cette réunion intervient quelques jours après la publication d’une circulaire dans laquelle le ministre de la Santé a appelé l’ensemble des responsables et professionnels des administrations et établissements de santé à déployer davantage d’efforts pour consolider les mécanismes de promotion de l’intégrité et de la transparence dans la prestation des services de santé et les relations avec les usagers.

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