Chute historique des ventes automobiles en France
Victime collatérale de l’épidémie de coronavirus, le marché automobile français a chuté de 72,2% en mars et devrait baisser de 20% sur l’année, selon des chiffres rendus publics par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).
Le commerce automobile a été stoppé avec les mesures de confinement de la population décrété par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Ainsi, depuis le 17 mars, tous les commerces non essentiels, dont les concessions automobiles, sont fermés, jusqu’à nouvel ordre, une situation qui a eu comme résultat une baisse vertigineuse des ventes de voitures.
« En mars 2020, avec 62.668 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves est en baisse de 72,2% en données brutes et de 73,5 % à nombre de jours ouvrés comparable par rapport à mars 2019 », indique le Comité des constructeurs français d’automobiles, qui ajoute que «sur les trois premiers mois de 2020, avec 364.679 immatriculations, le marché français des voitures particulières neuves est en baisse de 34,1% en données brutes et de 35,1 à nombre de jours ouvrés comparable par rapport à la même période de 2019 ».
Le marché du véhicule d’occasion enregistre lui aussi une baisse de 34,1% par rapport à mars 2019.
Sur l’année 2020, le CCFA a annoncé qu’il tablait sur un recul de 20% du marché automobile, avec -30% sur le premier semestre de l’année en cours.
Selon le Comité des constructeurs français d’automobiles, aucun constructeur n’est épargné. Le groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) a vu ses immatriculations de voitures particulières neuves dégringoler (-73,4 %), tout comme le groupe Renault (- 71,6 %), avec Dacia et Alpine, d’après les chiffres du CCFA.
Pour faire face à l’impact économique de l’épidémie du Coronavirus, le gouvernement français a annoncé mi-mars une batterie de mesures exceptionnelles d’aides aux salariés et aux entreprises chiffrées à plus de 45 milliards d’euros.
Récemment, l’Institut national de la statistique (Insee) avait indiqué qu’un mois de confinement ferait perdre 3 points de PIB à la croissance annuelle française, alors qu’avant la crise du coronavirus, le gouvernement français tablait sur 1,3 % de croissance en 2020.