Cité Mohammed VI Tanger-Tech : La clarification de Othman Benjelloun

En lançant le Projet de CITE MOHAMMED VI TANGER TECH, le Royaume du Maroc a engagé ses forces vives, à la fois dans le secteur public et privé, dans un programme d’impulsion économique inédit, aux multiples dimensions et d’une portée extraordinaire sur les 10 à 15 prochaines années.

Bénéficiant de la dynamique insufflée par la visite d’Etat de Sa Majesté le Roi en République Populaire de Chine en mai 2016, le Projet s’inscrivait, à sa genèse, dans le prolongement de la politique active initiée par notre Pays pour le développement du secteur industriel, et dans le cadre de la stratégie volontariste de renforcement de la coopération économique avec la Chine.

Le Projet a été lancé le 20 mars 2017 à Tanger sous la  Présidence de notre Souverain, devant un parterre de Ministres, de  Conseillers  de  Sa  Majesté,  de  l’Ambassadeur  de  Chine  au Maroc et de représentants des autorités publiques et privées. Il prévoit la création d’une ville « Industrielle » futuriste :

  • « Intégrée », de par la coexistence de zones industrielles et de lieux de vie ;
  • « Durable », par son respect des aspects environnementaux à chaque niveau de son développement et
  • « Intelligente », disposant  des  outils  nécessaires pour accompagner les tendances urbaines actuelles et

La dimension imposante du Projet requiert des compétences et des ressources majeures pour en assurer le succès. A cet effet, un Groupe chinois de stature internationale, ayant une assise financière puissante et une expertise éprouvée dans le domaine des parcs industriels, a manifesté son intérêt pour le développer.

Sur les quinze mois ayant suivi le lancement officiel, la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes dans ce Projet souverain a été totale et constante. En est tiré aujourd’hui un bilan de réalisations probant qui a été possible grâce au Comité Central de Pilotage du Projet. Cette instance a été instituée pour assurer  le  suivi  régulier  de  l’exécution  des  chantiers ;  elle  a également une responsabilité d’arbitrage et de décision stratégique   en   matière   d’orientation   des   investissements.   Ce Comité   regroupe   le   Ministre   de   l’Intérieur,   le   Ministre   de l’Economie   et   des   Finances,   le   Ministre   de   l’Industrie,   du Commerce,  de  l’Investissement  et  de  l’Economie  Numérique,  le Wali de la Région Tanger Tétouan Al-Hoceima, le Président du Conseil de la Région et le Président de BMCE Bank of Africa.

A la faveur de la mobilisation de ce Comité, plusieurs avancées appréciables sont à saluer. Le premier objectif de la phase de lancement du Projet a été atteint : il s’agit de la mobilisation par les autorités compétentes d’un total de deux mille cent cinquante hectares (2 150 ha) dans la région d’Aïn Dalia, et du parachèvement effectif des procédures d’expropriation relatives aux terrains de la première tranche du Projet. Cette opération a duré, à elle seule, plus d’une année. Elle a été suivie de la réalisation par les autorités locales des travaux d’infrastructures dites « Hors-Site » de la première tranche, incluant réseaux routiers,   d’eau   potable,   d’assainissement   et   d’électricité.   Ce chantier est presque finalisé aujourd’hui, rendant possible une prochaine installation des investisseurs avec lesquels plusieurs conventions ont été conclues, tels que LEAR, YAZAKI, DICASTAL ou encore BYD Auto Industry (« Build Your

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Dreams »)… Ce dernier est, à titre d’exemple, un groupe chinois leader en construction de véhicules électriques ; il projette un investissement de l’ordre de USD 360 millions au Maroc, avec un objectif de démarrage en production dans 2 ans, sur une superficie d’au moins 50 ha.

Pour pouvoir répondre promptement aux exigences de tels investisseurs, la société de développement et de gestion du Projet a été effectivement créée en novembre 2017 sous la dénomination de Société d’Aménagement Tanger Tech. Elle a été dotée d’un capital initial de MAD 500 millions, et de ressources humaines hautement qualifiées.

Parallèlement à l’ensemble de ces avancées, des chantiers d’une importance capitale ont été lancés avec succès, en partenariat avec des leaders mondiaux. Il s’agit :

  • De la mission de réalisation du Master Plan de la nouvelle Cité par le cabinet de design américain AECOM : Leader mondial, actif dans 25 pays, avec un chiffre d’affaires 2016 de USD 17,4 milliards et 95 000 employés, AECOM pilote cette mission d’envergure et prévoit une livraison du Master Plan début novembre 2018 ;
  • Des mandats confiés au cabinet BCG par le Ministère de l’Industrie et du Commerce en 2017 pour la réalisation des études de marché, d’une part, et la prospection de partenaires potentiels de renom, d’autre part. BCG compte parmi les leaders mondiaux du conseil ; il justifie d’une couverture internationale et d’une expérience unique dans le développement urbain ;
  • De la mission de préparation du Business Plan de la future Cité, attribuée également à BCG par la Société d’Aménagement Tanger Tech ;
  • Des études  techniques  confiées  au  bureau  d’études  CID, leader de l’ingénierie au Maroc avec une équipe permanente de 400 ingénieurs et

Il est certain que la finalisation du Master Plan donnera une forte accélération à la dynamique de déploiement du Projet en ouvrant la voie à des partenariats bien ciblés, conformes aux ambitions tracées par le Maroc pour ce Projet, respectueux des spécificités nationales et mutuellement bénéfiques aux parties.

Nombreuses sont aujourd’hui les manifestations d’intérêt exprimées par des partenaires potentiels de stature internationale, souvent à capitaux publics, avec lesquels des discussions ou des négociations sont engagées. Le plus récent en date est l’exemple de China State Construction Engineering Corporation. CSCEC se place au premier rang dans le Top 250 Global Contractor par Engineering News Record en 2017. Elle occupe le 24ème rang au Fortune Global 500 établi par Forbes avec plus de USD 148 milliards de revenus en 2016. Elle a opéré dans plus de 5 600 projets dans 116 pays et compte parmi les investisseurs les plus puissants de Chine…

Nous nous sommes beaucoup inspirés au lancement du Projet de CITE MOHAMMED VI TANGER TECH de l’expérience chinoise dans le domaine des parcs industriels. Aujourd’hui, grâce au modèle de partenariat Public-Privé, national et  international,  que nous prônons, nous nous acheminons vers un concept unique de Cité industrielle qui valorisera le Maroc et s’érigera, à terme, en modèle pour l’ensemble du Continent Africain – le Continent des 4,5 milliards d’habitants-consommateurs à l’horizon 2100.

Cette vision africaine, qui s’aligne parfaitement sur les directives Royales, se déclinera au niveau de toutes les composantes du Projet :  développement  industriel,  marchés  à  l’export,  emploi, formation… Sur ce dernier volet, nous nourrissons en particulier la grande ambition de bâtir dans la CITE MOHAMMED VI TANGER   TECH   l’Université   PanAfrica  qui   accueillera   des étudiants  méritants  de  toute  l’Afrique  et  permettra  d’établir,  à partir du Maroc, les ponts du savoir avec les plus prestigieuses universités d’Amérique, d’Europe et d’Asie.

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