Climat des affaires: El Otmani plaide pour des mesures plus « audacieuses »

Le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, a salué le leadership régional du Maroc en matière d’amélioration de son environnement des affaires, appelant à davantage de mesures et initiatives « pratiques » et « audacieuses » permettant au Royaume de figurer, à l’horizon 2021, dans le top 50 du classement Doing Business.

El Otmani, qui présidait, vendredi à Rabat, la 10ème réunion du Comité national de l’environnement des affaires (CNEA), a rappelé le bond réalisé par le Maroc dans le rapport Doing Business, référence de la Banque mondiale sur l’environnement des affaires, où le Royaume a gagné 9 places et s’est hissé au 60ème rang pour se classer 2è dans la région MENA et 3è en Afrique.

Aussi important qu’il soit, ce rapport permet de faire un bilan sur les différentes réformes entreprises par le Maroc et de s’arrêter sur les meilleures pratiques en matière d’amélioration du climat des affaires, l’objectif étant, a-t-il poursuivi, de réaliser l’objectif d’intégrer le top 50 du classement Doing Business à l’horizon 2021.

Pour ce faire, le CNEA aspire, au titre de l’année 2019, à développer une vision stratégique pluriannuelle pour l’amélioration de l’environnement des affaires, à travers notamment le renforcement de l’attractivité du Maroc via le suivi des rapports internationaux relatifs à l’investissement et au climat des affaires, a fait savoir le Chef du gouvernement.

Sur le plan réglementaire, le Comité, qui regroupe en son sein les départements ministériels, les représentants du secteur privé, ainsi que plusieurs partenaires concernés par le développement du secteur privé et l’amélioration de l’environnement des affaires au Maroc, se propose notamment d’adopter le projet de loi relatif aux sûretés mobilières et mettre en place le registre national des nantissements, a-t-il ajouté.

Dans son plan d’action au titre de l’année 2019, le CNEA compte également poursuivre ses efforts en matière de simplification et de dématérialisation des procédures administratives et création de guichets uniques.

→ Lire aussi : Climat des affaires: Le gouvernement vise le top 50 des meilleures économies d’ici 2021

Après avoir salué les efforts « conséquents » déployés conformément à une approche participative par les différents départements ministériels et instances représentés dans ce Comité, El Otmani a passé en revue les différentes réformes réalisées durant les dernières années et qui ont permis, outre l’amélioration du classement du Maroc dans le dernier Doing Business, de simplifier l’action de l’entreprise marocaine, à l’instar de la révision du décret sur les intérêts moratoires et les délais de paiement relatifs aux commandes publiques ou encore l’adoption de la nouvelle loi sur le traitement des difficultés d’entreprises.

Même son de cloche chez Othman Benjelloun, Président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) qui s’est réjoui du saut qualitatif réalisé par le Maroc dans le dernier rapport Doing Business de la Banque mondiale, faisant remarquer que, depuis 2012, le Royaume est parvenu à grimper de 37 places.

Ces positions, a-t-il poursuivi, sont le résultat d’un travail conséquent déployé en matière d’amélioration du climat des affaires. Ce résultat est également le fruit de l’efficience des partenariats publics-privés, outre la conception et la réalisation de plusieurs réformes améliorant les procédures d’investissement ainsi que le cadre légal et réglementaire relatif à l’environnement des affaires.

Par ailleurs, Benjelloun a indiqué que les banques au sein du GPBM, en concertation avec Bank Al-Maghrib, ont entamé l’exécution d’engagements en matière d’amélioration au crédit bancaire, citant, dans ce sens, quelques mesures entreprises par les banques, individuellement ou collectivement, pour une plus grande proximité avec les citoyens.

Il a en outre relevé que le CNEA constitue une véritable plateforme d’amélioration de l’attractivité du Maroc pour les investissements et les affaires.

Créé en 2010, le CNEA veille, entre autres, à l’adoption des normes et standards internationaux, à l’amélioration du cadre légal et réglementaire des affaires et sa mise en œuvre.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page