Le CNDH expose à Dakar les grandes orientations de la politique migratoire du Maroc

Les principales orientations de la nouvelle politique migratoire du Maroc ont été présentées, mardi à Diamniadio, par Mohamed Amarti, membre du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).

« La politique migratoire du Royaume est fondée sur une approche globale, humaniste et respectueuse des droits humains », a dit M. Amarti lors d’un atelier organisé sous le thème « Migrations et défis sécuritaires : quelles réponses intégrées ? », dans le cadre du 4è forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

Pour le CNDH, a-t-il noté, les pouvoirs publics ne peuvent, dans l’accomplissement des missions de contrôle d’entrée et de séjour des étrangers, se soustraire aux dispositions constitutionnelles en matière de droits humains et de droits des étrangers, aux engagements internationaux contractés en vertu de la ratification de l’ensemble des instruments de protection des droits de l’homme.

Il a également indiqué que la stratégie nationale d’immigration et d’asile concerne plusieurs secteurs, à l’instar de l’éducation et de la culture, la santé, le logement en plus de la formation professionnelle et l’emploi.

Selon M. Amarti, le lancement en janvier 2014 de la première opération exceptionnelle de régularisation de certains étrangers en situation administrative irrégulière a permis de régulariser 18.649 personnes sur un total de près de 28.000 demandes.

S’en est suivi le lancement en 2016 de la deuxième phase de l’opération de régularisation, a-t-il fait savoir, assurant qu’à la mi-juin 2017, le nombre de demandes déposées s’élevait à 21.955, au niveau de 70 préfectures et provinces et que parmi les demandes déposées, 16.757 ont été traitées, dont 42,47 pc ont reçu un avis favorable.

M. Amarti a néanmoins souligné que la mise en œuvre d’une politique publique en matière migratoire nécessite du temps et que celle spécifique à l’intégration des migrants s’inscrit dans un long processus, assurant que le rôle du CNDH dans la mise en œuvre de cette nouvelle politique est principalement d’accompagner le processus.

Il a ajouté que la mise en œuvre effective d’une politique migratoire cohérente et globale demeure conditionnée par un certain nombre de préalables, notamment le soutien des partenaires étrangers, en particulier européens et dans le cadre du partenariat pour la mobilité, l’implication de nouveaux acteurs institutionnels et la capitalisation sur l’expérience développée par le secteur associatif.

Organisée, deux jours durant, sous le thème : « Défis sécuritaires actuels en Afrique : pour des solutions intégrées », la quatrième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique a mis l’accent sur la nécessité d’approches intégrées, en favorisant les échanges, le partage d’expériences, les synergies, que ce soit aux niveaux national, sous-régional, régional avec l’Union africaine ou international avec l’Union européenne et les Nations unies.

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