Colombie : 190 cas d’enlèvements en 2017

 La Colombie, confrontée à une vague de violence endémique liée notamment au narcotrafic, a enregistré 190 cas d’enlèvements en 2017, contre 199 une année auparavant, a annoncé un responsable de la police colombienne.

Ce chiffre représente une légère baisse de 5%, a précisé le général Fernando Murillo, directeur du Groupe anti-enlèvement et anti-extorsion de la Police nationale, cité jeudi par les médias locaux.

Les enlèvements dont sont victimes, entre autres, les chefs communautaires et les leaders sociaux, ont reculé de 94% en comparaison avec l’an 2000 au cours duquel ont été recensés 3.572 cas, soit une moyenne de 10 rapts par jour, a encore précisé le responsable sécuritaire colombien.

L’enlèvement le plus spectaculaire en 2017 fut celui du gouverneur indigène de la communauté Docasina, Aulio Isarama Bellestero, attribué par le général Murillo à des guérilleros de l’Armée de libération nationale (ELN).

Accusé d’avoir livré des renseignements à l’armée, le gouverneur a été assassiné trois jours après son enlèvement. Ce crime a été unanimement condamné en Colombie et perçu comme une violation par cette guérilla du cessez-le-feu bilatéral conclu avec le gouvernement.

D’après le responsable colombien, 20 réseaux spécialisés dans les enlèvements ont été démantelés en 2017, outre l’arrestation de 149 criminels en flagrant délit.

Grâce à la création d’équipes spécialisées et aux moyens technologiques, la police a réussi à libérer lors de l’année précédente 46 personnes qui ont été enlevées, alors que des mandats d’arrêt ont été lancés à l’encontre de 349 mis en cause.

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