Commémoration à Rabat du 40ème jour du décès de Feu Abdelkrim Ghallab

Des personnalités du monde politique, culturel et des médias ont rendu, samedi soir à Rabat, un hommage posthume à la mémoire de Feu Abdelkrim Ghallab, une éminente personnalité intellectuelle et politique et un militant distingué et exceptionnel.

Dans un témoignage à la fois émouvant et sincère, à l’occasion d’une cérémonie organisée en guise de commémoration du quarantième jour de la disparition du défunt, le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a souligné que l’auteur de « Dafana Al Madi » (Le passé enterré) est considéré comme étant une figure intellectuelle, un militant engagé, un savant éclairé et un académicien sobre qui a un long parcours dans les sentiers de la culture, de la pensée et de la civilisation.

Il a, à cet égard, fait observer que le défunt avait adhéré depuis son jeune âge à la dynamique sociale, politique et intellectuelle que le Maroc connaissait, et ce à travers le regard du journaliste perspicace et du militant qu’il était.

M. Baraka a, par ailleurs, indiqué que cette rencontre constitue un espace de débat intellectuel, soulignant le combat de cette personnalité marocaine pour la liberté et l’indépendance de son pays et sa défense de la cause nationale.

De son côté, le secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, a affirmé que cet hommage témoigne de la fidélité à l’égard de l’esprit de ce militant politique qui a cru en la défense de la culture et de la pensée et qui va de pair avec le contexte général aux niveaux national, arabe et international.

Il a également relevé que les œuvres littéraires de Feu Abdlkrim Ghallab, qui a été un membre de l’Académie du Royaume du Maroc, avaient une place particulière, notamment ses productions dans les catégories du roman et du récit de voyages, puisqu’il était convaincu du rôle que joue l’écriture dans l’édifice de la conscience nationale, affirmant que le défunt était « un modèle de l’intellectuel national ».

Pour sa part, le Haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération, Mustapha El Ktiri, a souligné que le défunt était « un homme patriotique et un défenseur de premier ordre, ainsi qu’un militant, un intellectuel et un journaliste engagé », pour ainsi devenir une éminente personnalité nationale et historique.

Il a, aussi, fait savoir que Feu Ghallab, a fait ses premiers pas dans l’école de la pensée nationale à Fès, où il a appris les ABC du nationalisme sincère et de l’anticolonialisme, affirmant qu’il a été parmi les pionniers ayant des parcours militants et ayant participé activement à la lutte pour l’indépendance.

M. Mohamed El Khalifa, membre du parti de l’Istiqlal, a quant à lui, indiqué que le monde du journalisme a pris plus de 55 ans de la vie du défunt, précisant que Feu Ghallab était convaincu que le journalisme faisait partie de son action politique et qu’il était difficile de dissocier entre les deux domaines.

Le fils du défunt, Adil Ghallab, a pour sa part, mis en avant dans son témoignage, quelques aspects de la personnalité de Feu Abdelkrim, allant de la créativité au militantisme politique en passant par la lutte nationale, expliquant que son souci était de promouvoir l’action politique et de sensibiliser les citoyens quant à l’importance de l’achèvement du colonialisme et des valeurs humanistes.

Grand homme de lettre, Feu Abdelkrim Ghallab, qui est décédé le 14 août dernier à l’âge de 98 ans, a à son actif plusieurs écrits ayant enrichi la bibliothèque arabe, dont des articles de presse et d’opinion, des analyses, ainsi que des romans, des nouvelles, des biographies, sans oublier ses études sur l’Islam, la linguistique et la pensée.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Nabadat Fikr », « Fi Athaqafa Wa Al Adab » et « Fi Al Fikr A-Ssiassi », outre un nombre de romans, notamment « Dafana Al-Madi », Lem’allam Ali » et « Akhrajaha mina Al Janna ».

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