Portrait de Salwa Jmila, une commissaire divisionnaire consciencieuse

Le regard alerte, l’allure droite et svelte, Salwa Jmila épouse parfaitement son uniforme de commissaire divisionnaire et se profile comme une femme consciencieuse qui met sa rigueur au service de sa dévotion pour son métier et la technologie au service des citoyens.

Diplômée de l’université Al Akhawayn en 2005, Mme Jmila a été attirée par le grand projet de modernisation lancé à l’époque par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qui passait par le développement de l’outil informatique.

De nature ambitieuse, l’ingénieur s’est laissée porter par la volonté de démarrer des projets d’envergure. Un choix qu’elle ne regrette pas 15 ans plus tard, au vu de la “très importante” expérience qu’elle a pu cumuler au fil des projets engagés par la DGSN, où elle occupe désormais le poste de chef du service coordination et suivi des projets informatiques. En tant que femme, cette ingénieure estime ne pas avoir été confrontée à plus de difficultés que ses collègues hommes qui ont rejoint la Direction à la même période. Toutefois, elle estime qu’il est très important de gagner en crédibilité auprès de ses équipes, en vue de créer un climat où l’esprit de collaboration règne.

Certes, il est difficile de trouver l’équilibre parfait entre l’esprit critique et la bienveillance, a-t-elle nuancé dans une déclaration à la MAP, à la veille de la célébration de la Journée mondiale des droits de la femme, ajoutant qu’une fois la confiance établie, il est plus simple de faire converger les efforts pour atteindre les objectifs tracés.

L’équilibre entre la vie professionnelle et familiale n’est jamais simple non plus, pour une femme comme pour un homme d’ailleurs, a fait remarquer Mme Jmila, mère de deux enfants, relevant que l’essentiel est de faire de son mieux pour offrir à chaque partie le temps qu’elle mérite.

De plus, un cadre familial éthéré permet de gagner en sérénité et de retourner au travail le jour suivant en étant motivé et prêt à affronter les défis de la journée, a affirmé cette dame qui se dit “passionnée” par sa famille.

Dans le cadre de ses fonctions, Mme Jmila est appelée à gérer une équipe qui a pour rôle d’appuyer les structures de la direction informatique dans le développement et la mise en place de solutions visant à améliorer l’action des services de la DGSN.

Il s’agit de projet d’informatisation des métiers, d’équipements des services et de mise en place d’infrastructure vitale (Data centre, réseaux informatiques …), a expliqué Mme Jmila qui, dans le dessein de mener à bien ses missions, a étoffé son parcours académique par un deuxième diplôme, cette fois-ci en gestion.

Son rôle, avec son équipe, est d’agir en tant que facilitateur pour contribuer à la mise en œuvre des projets et à leur alignement avec la stratégie de modernisation de la DGSN.

Souvent, il s’agit de projets structurants qui viennent transformer les modes de fonctionnement et apporter une grande valeur ajoutée aux services de police pour, in fine, avoir un impact positif sur le service rendu au citoyen.

“Le projet de nouvelle génération des cartes nationales illustre parfaitement mon propos”, a-t-elle indiqué, notant que sa portée tend vers l’ouverture de la carte, pour rendre sa lecture et son exploitation possible aux non-sécuritaires.

Il s’agit de fiabiliser la lecture des données et d’éviter les désagréments dus aux erreurs, en plus d’automatiser la saisie et de fluidifier les procédures, a-t-elle fait savoir, soulignant que l’ouverture de la carte permettra la vérification de l’identité régalienne du citoyen, avec la DGSN dans le rôle de tiers de confiance.

“La vérification de l’identité constitue le socle de confiance qui permettra aux administrations et aux opérateurs nationaux d’un côté et aux citoyens de l’autre d’échanger en toute confiance et sécurité”, a relevé Mme Jmila qui s’est dit fière de prendre part à ce projet.

De plus, la mise en œuvre de ce projet ne manquera pas d’encourager la transformation digitale et d’accélérer la dématérialisation au service du citoyen, a-t-elle plaidé avec enthousiasme.

Le travail au sein de la DGSN se caractérise par l’importance de ses enjeux, puisque chaque projet a une valeur ajoutée ou un impact direct soit sur les services de police ou sur le citoyen.

De tels enjeux imposent beaucoup de rigueur et appellent à travailler consciencieusement, a-t-elle soutenu, soulignant la nécessité d’être sincère dans le travail qu’on entreprend, conformément aux valeurs que l’on désir inculquer à nos enfants et aux générations futures.

Elle juge “valorisant” que son travail avec les équipes de la DGSN soit en mesure d’avoir un impact tangible sur la vie des citoyens. “Chaque projet réussi collectivement est une satisfaction individuelle et une motivation supplémentaire”, confie-t-elle avec entrain.

Aux femmes du monde, elle préconise d’avoir confiance en leurs capacités et d’avoir confiance en la perception que se fait d’elles leur entourage professionnel et familial.

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