Une conférence à Md’iq dévoile les souffrances et les violations des droits des femmes séquestrées à Tindouf

Une conférence nationale organisée, samedi à M’diq, a dévoilé les souffrances des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf, à travers le droit international, et souligné le rôle de l’action de la diplomatie officielle et parallèle dans la mise en avant de cette affaire.

Lors de cette rencontre, organisée par l’Instance nationale des droits de l’Homme en partenariat avec le ministère d’Etat chargé des droits de l’Homme, les intervenants ont affirmé que les femmes détenues dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie, souffrent de graves violations des droits de l’Homme, qui constituent une violation flagrante du droit international humanitaire.

Pour le vice-président exécutif de l’Instance nationale des droits de l’Homme, Omar Abkir, « la femme séquestrée à Tindouf vit une réalité amère, dans la mesure où les graves violations touchent à la fois les femmes et les enfants », notant que les femmes en particulier vivent « l’oppression, l’injustice, le viol et le mariage forcé, et font face à d’autres pratiques les privant de leurs droits fondamentaux, dont celui de mobilité ».

Et de préciser que « les femmes détenues à Tindouf ne jouissenttd’aucuns droits, qui sont généralement admis comme droits des femmes dans le monde », relevant que cette conférence s’inscrit dans le cadre des efforts déployés, aux niveaux national et international, par la diplomatie parallèle de l’Instance qui ne cesse d’oeuvrer, depuis des années, à mettre en exergue cette affaire auprès de l’opinion publique.

Pour sa part, le chercheur en droit public et sciences politiques, Hakim Touzani, a souligné dans un exposé intitulé « la protection des droits des femmes séquestrées à travers le droit international » que le débat autour de la situation des détenus à Tindouf, en particulier des femmes, dépasse toutes les considérations juridiques, du fait qu’il est lié à des droits enracinés dans les valeurs humaines.

Il a ainsi fait savoir qu’à travers l’examen de tous les volets de cette affaire, il en ressort que les femmes détenues dans les camps de Tindouf, en territoire algérien, sont la partie fragile de ce conflit artificiel, soulignant que la responsabilité de l’Algérie, et de sa créature le polisario, par rapport à la situation des séquestrées est de mise, en vertu des lois et des conventions internationales en la matière, ce qui ouvre la porte devant toute poursuite pénale dans l’avenir.

Quant à Fatima Mouhajir, militante des droits de l’Homme, elle a estimé que la plaidoirie visant à influencer les décideurs internationaux peut contribuer à la résolution de la question des femmes détenues à Tindouf, notamment en cette conjoncture où le monde s’apprête à célébrer la Journée internationale de la femme.

Et de préciser que l’intermédiation et le dialogue culturel peuvent être plus efficaces que les approches géopolitiques, pour permettre à ces femmes de jouir de leurs droits fondamentaux.

Les participants ont, par ailleurs, souligné la nécessité de fournir la protection internationale aux séquestrées à Tindouf et de leur permettre de retourner à leur mère patrie, tout en reconnaissant la responsabilité internationale de l’Algérie par rapport aux violations des droits de l’Homme perpétrées contre les détenues, conformément au droit international.

Ils ont également affirmé l’impératif de recenser la population des camps de Tindouf bénéficiaire des aides humanitaires, et de mettre en place des programmes bien déterminés pour assurer une gestion transparente de la distribution de ces aides, tout en permettant au Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés d’avoir un accès libre et direct aux camps.

>>Lire aussi : L’isolement des séparatistes du « polisario » en croissance constante sur la scène internationale

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