Consulat US à Dakhla : Au-delà de la reconnaissance, l’engagement (analyste tunisien)

A peine un mois après la reconnaissance par les Etats-Unis de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara, l’administration américaine fait un autre pas en avant, en engageant, dimanche, le processus d’ouverture d’une représentation diplomatique à Dakhla, a souligné le chroniqueur politique tunisien, Néjib Ouerghi.

Il s’agit d’une « avancée qui renseigne fort sur la profondeur des relations liant le Royaume du Maroc et les Etats-Unis d’Amérique », a déclaré cet ancien PDG de l’agence de presse tunisienne « TAP » dans un entretien à la MAP.

Après avoir rappelé qu’en décembre dernier, le président américain Donald Trump avait promulgué un décret présidentiel portant sur la décision de son pays de reconnaître la pleine souveraineté du Royaume sur l’ensemble de la région du Sahara marocain, M. Ouerghi a qualifié d’ »historique » la visite, ce week-end à Laâyoune et à Dakhla, d’une délégation américaine de haut niveau.

La visite historique entreprise ce week-end à Laâyoune et Dakhla par une forte délégation conduite par le secrétaire d’Etat américain adjoint pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, David Schenker est, à l’évidence, un « signal qui ne trompe pas et une réponse limpide à ceux qui se bercent toujours de fausses illusions », a-t-il insisté.

Manifestement, cette visite d’une délégation américaine de haut niveau consacre un appui sans faille des Etats-Unis au processus d’ouverture de leur Consulat général dans cette ville des provinces du Sud du Royaume destinée à devenir un « hub maritime régional » grâce à un projet d’investissement colossal initié par le Maroc, a-t-il relevé.

Les déclarations faites par le haut responsable américain depuis Laâyoune administrent un « cinglant camouflet à ceux qui nourrissent un quelconque doute sur la particularité des relations liant les deux pays » qui « n’ont jamais été aussi fortes », a soutenu M. Ouerghi.

D’après cet ancien directeur de la rédaction du magazine tunisien « Réalités » et du journal « La Presse », il s’agit aussi d’un « signal qui comporte un engagement, dans la mesure où depuis Laâyoune le haut responsable américain a tenu à affirmer que : « nos meilleures années sont devant nous ».

Ces déclarations, a ajouté cet expert en relations euro-méditerranéennes et maghrébines, témoignent, si besoin est, de la ferme détermination des Etats-Unis à conférer une effectivité à leur reconnaissance de la souveraineté « pleine et entière » du Maroc sur l’ensemble de son Sahara et à aller de l’avant sur la voie de l’établissement d’un partenariat fécond entre Rabat et Washington.

Pour M. Ouerghi, les déclarations du responsable américain ne souffrent d’aucune ambiguïté en ce sens que « la franchise de ses propos sont sans équivoque » lorsqu’il réaffirme sans détours : « Nous sommes ici aujourd’hui pour faire de la proclamation du président Trump une réalité » et lorsqu’il qualifie l’événement de « jour historique ».

Ce déplacement donne un contenu concret à la reconnaissance par le président Donald Trump de la souveraineté marocaine sur son Sahara, a-t-il encore ajouté. Reconnaissance mais également et, surtout, témoignage de considération et de respect à la personne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour Son action réformatrice, Son action déterminée pour la paix et la sécurité dans la région et pour Son rôle agissant dans la promotion d’un partenariat exemplaire avec les Etats-Unis, a-t-il soutenu.

Il a ajouté qu’en saluant le leadership de SM le Roi dans la promotion « d’un agenda de réforme audacieux et de grande envergure », le sous-secrétaire d’Etat américain reconnaît le rôle agissant du Souverain pour la paix au Moyen-Orient, la stabilité et le développement en Afrique, ainsi que la sécurité régionale, et soutient sans ambages que le Maroc reste « un partenaire clé pour la stabilité régionale ».

Revenant sur les déclarations faites, depuis Alger, par M. Schenker, au sujet de la marocanité du Sahara, il a estimé que ces propos résonnent comme « un pied de nez aux autorités algériennes, qui s’obstinent à se battre toujours contre des moulins à vent ».

Depuis Alger, le responsable américain n’a pas cherché à tenir un discours ambigu, estimant que son pays a reconnu la marocanité du Sahara et n’entend nullement revenir sur sa décision quelle que soit l’équipe dirigeante à la Maison Blanche.

Cette grande avancée que le Maroc est parvenu à accomplir est loin d’être fortuite ou accidentelle, mais elle est le fruit d’un processus mûrement réfléchi et d’une action résolue, a-t-il affirmé, rappelant dans ce sens l’ouverture, au cours des trois derniers mois, de représentations diplomatiques par pas moins d’une vingtaine de pays à Dakhla et à Laâyoune « conférant ainsi légitimité et force à la marocanité du Sahara ».

( Avec MAP )

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