COP 25 à Madrid : une proposition précipitée ?

L’Espagne a proposé d’accueillir la COP 25 du 2 au 13 décembre 2019, suite à l’annulation du Chili, quelques semaines avant l’événement.

 

Annulations successives

Alors qu’elle devait initialement se tenir au Brésil, l’organisation de la COP 25 a été reportée au Chili en raison de la renonciation par le Président climatosceptique, Jair Bolsonaro, pour des raisons de « restrictions budgétaires ». Le Président brésilien avait également déclaré que « La politique environnementale ne peut pas entraver le développement du Brésil. Nous voulons préserver l’environnement, mais pas de la manière dont cela est fait actuellement« . Selon lui, le secteur agro-alimentaire souffrait sous les réglementations.

Cette décision avait alors conduit à la relocalisation de l’événement au Chili. Mais coup de théâtre, le Chili est confronté, depuis quelques jours, à de violents affrontements entre policiers et manifestants qui dénoncent les inégalités sociales. Des affrontements qui ont fait des milliers de blessés et ont causé la mort de plusieurs personnes. Face à la situation, le gouvernement a décidé l’annulation de l’organisation de l’événement, à un mois seulement de la conférence. L’Espagne s’est alors proposé d’organiser la conférence à Madrid, le Chili conserve la présidence.

A trois semaines de l’événement, un grand défi logistique pour l’Espagne

Alors que la tenue de la COP 25 a provoqué une vague d’incertitudes, depuis l’annonce par le Chili de son désistement, l’Espagne a « généreusement proposé d’organiser la COP 25 ». Toutefois, force est de constater qu’il s’agit d’un réel défi que de préparer une conférence d’une telle envergure, où près de 25.000 délégués sont attendus, en 4 semaines seulement. La crise catalane et la tenue d’élections législatives, le 10 novembre, ne faciliteront certainement pas la tâche. Certaines ONG comme Action Aid, ont même constaté que la relocalisation de la COP 25 « présente de réels obstacles à la participation de pays du Sud et de la société civile« , évoquant notamment la problématique des visas et des coûts. Cela pourrait « avoir des conséquences réelles et durables pour les populations vulnérables« . En effet, la Conférence des Parties (COP) accueille, chaque année, des délégations mais aussi des membres de la société civile et des ONG venus du monde entier.

 

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