COP27: mise en avant du leadership du Maroc dans les technologies propres et l’entreprenariat

Les participants à une rencontre internationale en marge de la conférence sur le climat (COP27) à Charm el-Cheikh ont salué le leadership du Maroc dans le domaine des technologies propres, de l’entrepreneuriat et des solutions innovantes vertes, affirmant que le Maroc a accumulé une expérience dans ce domaine qui constitue une source d’inspiration pour les pays africains.

Cette rencontre, abritée par le pavillon du Maroc à la COP27 et tenue sous le thème « la promotion de l’innovation et de l’entrepreneuriat dans les technologies propres » a mis en exergue l’importance des technologies propres dans la lutte contre le changement climatique, et les expériences africaines pionnières dans ce domaine.

A cet égard, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, a passé en revue l’expérience du Maroc dans les technologies propres et de l’entreprenariat, mise en œuvre avec le soutien du programme du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Mme Benali a indiqué que ce programme vise à soutenir l’innovation dans les technologies et à promouvoir l’entrepreneuriat vert en termes de valorisation des déchets, de gestion rationnelle de l’eau, d’efficacité énergétique, d’énergies renouvelables et de bâtiments verts.

De nombreux acteurs et intervenants ont été mobilisés pour faire de ce programme un succès, dans le cadre duquel un soutien financier a été attribué à plus de 120 start-up actives dans plusieurs secteurs en rapport avec l’innovation dans la transition énergétique et climatique, a-t-elle poursuivi.

La ministre a souligné que le Maroc est disposé à partager ses expériences dans ce domaine avec les pays africains amis, appelant les responsables de ces pays à visiter le Royaume pour s’informer sur les infrastructures modernes dont il dispose à cet égard.

Elle a également appelé à mettre en avant une image unifiée, innovante et renouvelable du continent africain, soulignant dans le même cadre l’importance d’œuvrer pour attirer les investissements liés au changement climatique.

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Pour sa part, le directeur du département de l’énergie à l’ONUDI, Tarek Matira, a évoqué l’importance du lancement d’un projet africain pour développer le leadership dans les énergies et la technologie des industries propres et des énergies renouvelables, ajoutant que le Maroc a été pionnier dans la mise en œuvre des plans de développement des énergies renouvelables.

Il a noté que l’expérience du Maroc est également inspirante en termes de soutien à l’entrepreneuriat chez les jeunes hommes et femmes et à la création d’entreprises qui apportent des solutions innovantes dans le domaine de l’action climatique.

M. Matira a appelé à développer le système législatif et réglementaire dans les pays africains afin qu’il soit adapté aux orientations mondiales dans le domaine de l’innovation, ajoutant que le coût élevé de la production constitue également un obstacle majeur à l’investissement en matière des technologies propres en Afrique.

De son côté, le ministre sénégalais de l’environnement, du développement durable et de la transition écologique, Alioune Ndoye, a mis l’accent sur l’expérience de son pays dans le domaine des technologies propres, exprimant sa gratitude au FEM et à l’ONUDI pour avoir accompagné le gouvernement sénégalais dans ce sens. Il a indiqué que le fait de relever le défi lié au changement climatique revêt un caractère urgent pour atteindre les objectifs fixés par la Conférence de Paris sur le climat, notamment contenir le réchauffement climatique à moins de 1,5 degré, soulignant que pour réaliser cet objectif les pays du continent doivent tirer profit, au maximum, des solutions et alternatives offertes par l’innovation et la technologie. Le ministre nigérian de la Science et de la Technologie, Henry Akchoukio, quant à lui, a passé en revue l’expérience de son pays dans le domaine de la transition énergétique et les mesures qu’il a prises pour faire face au changement climatique. Il a mis en avant l’importance de coordonner les efforts entre les pays africains et d’établir des partenariats afin de relever de manière plus efficace et plus efficiente les défis communs auxquels le continent est confronté.

D’autre part, les autres participants ont appelé les parties prenantes dans les pays partenaires du Programme mondial d’innovation dans les technologies propres, les entités assurant la mise en œuvre et les bénéficiaires, à créer des conditions favorables dans les économies en développement et émergentes pour la promotion de l’entrepreneuriat dans le domaine des technologies propres et l’autonomisation des femmes et des jeunes en particulier.

Ils ont souligné l’importance de mettre en place une plate-forme de partage des connaissances et des enseignements tirés des sessions précédentes du programme mondial pour les innovations dans les technologies propres, insistant sur la nécessité de l’échange de connaissances et d’expériences concernant les opportunités pour l’industrie des technologies propres entre les instances gouvernementales, les experts, les leaders d’opinion et les bénéficiaires.

Le Programme pour les technologies propres et l’innovation, supervisé par l’ONUDI cible les donateurs actuels et futurs potentiels, les parties prenantes et les bénéficiaires du FEM, y compris les ministres des pays partenaires du FEM, les décideurs politiques participant au sommet actuel sur le climat, les partenaires potentiels des secteurs privé, bancaire et autres. Le programme renforce les écosystèmes nationaux et mondiaux pour l’innovation et l’entrepreneuriat dans le domaine des technologies propres. Il s’agit du plus grand programme d’accélération des technologies propres pour les économies émergentes et en développement.

Il est mis en œuvre et développé dans 15 pays, à savoir le Maroc, le Cambodge, l’Indonésie, le Kazakhstan, la Moldavie, la Mongolie, le Nigeria , la Namibie, le Pakistan, le Sénégal, l’Afrique du Sud, la Turquie, l’Ukraine, l’Uruguay et le Vietnam. Le programme a jusqu’à présent soutenu plus de 1.350 startups, dont 35 % sont dirigées par des femmes, au cours des huit dernières années.

Avec MAP

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