Coronavirus: AstraZeneca reprend ses tests, contaminations toujours en hausse

Le bilan mondial des victimes du Covid-19 a continué a augmenter samedi mais une bonne nouvelle est intervenue sur le front des recherches d’un vaccin: la reprise des essais cliniques par le groupe pharmaceutique AstraZeneca au Royaume-Uni et au Brésil.

Ces tests, effectués sur des dizaines de milliers de volontaires au Royaume-Uni, au Brésil, en Afrique du Sud et aux Etats-Unis, avaient été interrompus mercredi après l’apparition d’une « maladie potentiellement inexpliquée » – peut-être un effet secondaire grave – chez un participant au Royaume-Uni.

Mais la firme pharmaceutique a fait savoir samedi soir qu’elle reprendrait ses tests « lundi prochain » au Brésil après avoir reçu le feu vert des autorités sanitaires locales.

Idem en Grande-Bretagne où un comité indépendant, mis en place pour évaluer les risques liés au vaccin, a lui aussi donné son feu vert, selon AstraZeneca, associé dans ces recherches à la prestigieuse université d’Oxford.

Celle-ci a confirmé samedi la reprise des essais, soulignant que « dans des tests de grande ampleur comme celui-ci, on s’attend à ce que certains participants soient malades ».

Charlotte Summers, professeur de médecine en soins intensifs à l’université de Cambridge, a salué la reprise des essais. « Pour s’attaquer à la pandémie mondiale de Covid-19, nous devons mettre au point des vaccins et des thérapies que les gens se sentent à l’aise d’utiliser », a-t-elle déclaré, jugeant qu’il était « donc vital pour maintenir la confiance du public que nous nous en tenions aux preuves ».

L’OMS a recensé 35 « candidats vaccins » évalués dans des essais cliniques sur l’homme à travers le monde. Neuf en sont déjà à la dernière étape, ou s’apprêtent à y entrer.

L’Agence européenne du médicament (EMA) estime « que cela pourrait prendre au moins jusqu’au début 2021 pour qu’un vaccin contre le Covid-19 soit prêt à être approuvé et disponible en quantité suffisante » pour un usage mondial.

Selon un bilan établi samedi par l’AFP à partir de sources officielles, la pandémie a fait en six mois au moins 916.372 morts dans le monde.

Plus de 28.534.330 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l’épidémie, dont au moins 19.016.500 sont aujourd’hui considérés comme guéris.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 193.016 décès pour 6.445.800 cas recensés, selon le comptage de l’université Johns Hopkins. Au moins 2.417.878 personnes ont été déclarées guéries.

Après les Etats-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 131.210 morts pour 4.315.687 cas, l’Inde avec 77.472 morts (4.659.984 cas), le Mexique avec 70.183 morts (658.299 cas), et le Royaume-Uni avec 41.614 morts (361.677 cas).

En France, le cap symbolique des 10.000 nouveaux cas en 24 heures a été franchi samedi, un record depuis le lancement des tests à grande échelle dans le pays.

Face à des chiffres inquiétants, les pays multiplient les initiatives censées protéger leurs populations.

Ainsi la Lettonie a rétabli samedi la quarantaine obligatoire de 14 jours pour les arrivants de l’Estonie voisine à cause d’une recrudescence des contaminations dans ce pays.

Riga accepte sans restrictions les arrivants des pays où le seuil de contamination ne dépasse pas 16 cas pour 100.000 habitants, or ce taux était de 21,75 vendredi en Estonie.

Sur l’île française de la Guadeloupe, aux Antilles, où près de 800 cas positifs ont été recensés cette semaine, de nouvelles restrictions ont été appliquées dans les lieux publics. Dès dimanche, les établissements recevant du public (gymnases, piscines, salles d’expositions, foires…) seront fermés.

En revanche, l’Equateur a confirmé samedi que l’état d’urgence, mis en place pour tenter de freiner l’épidémie, serait levé dimanche à minuit (05H00 GMT lundi). Ce pays sud-américain de 17,5 millions d’habitants comptabilise plus de 116.000 cas et 10.864 décés. Le couvre-feu sera levé ainsi que les restrictions à la circulation automobile, mais les bars et discothèques resteront fermés, sauf si les autorités locales autorisent leur ouverture, et les spectacles publics interdits.

Avec AFP

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