Coronavirus : un décès toutes les 17 secondes en Europe

La pandémie de Covid-19 a fait à ce jour 355.000 morts en Europe, dont 29.000 la semaine dernière, soit un décès toutes les 17 secondes, a indiqué jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), relevant toutefois que l’application des mesures de précaution ainsi que la perspective de vaccins sont des signes encourageants.

Avec 15,7 millions de cas de Covid-19, l’Europe représente 28% des cas mondiaux et 26% des décès cumulés, selon des statistiques publiées par l’OMS, qui précise que pour le seul mois de novembre, 4 millions de nouveaux cas ont été déclarés. Dans les deux dernières semaines, 80% des pays de la région européenne ont enregistré une incidence élevée de cas (100 personnes positives sur 100.000), voire très élevée (700 pour 100.000) dans un tiers des pays de la région, selon l’agence onusienne.

« Nous observons des signaux croissants liés à des systèmes de santé débordés, avec des rapports indiquant qu’en France, par exemple, les services de soins intensifs ont atteint une capacité supérieure à 95% pendant 10 jours et qu’en Suisse, les unités de soins intensifs sont à pleine capacité », a indiqué Hans Kluge, directeur du bureau régional de l’OMS pour l’Europe, lors d’une conférence de presse.

« On signale également des flambées dans les écoles, les établissements de soins de longue durée et les rassemblements », a-t-il ajouté.

La Covid-19 fait en moyenne 4.500 victimes par jour en Europe. « Cela peut être évité », a souligné M. Kluge. « Chaque fois que nous choisissons de suivre des conseils, d’arrêter la propagation de la désinformation, d’aborder le déni, nous contribuons à prévenir les vies perdues à cause de la Covid-19 », a-t-il dit.

Selon l’OMS, le renforcement des mesures de prévention a déjà permis de ralentir la pandémie, avec une baisse du nouveau nombre de cas en une semaine de 2 millions à 1,8 millions. « C’est un petit signal, mais c’est quand même un signal », a commenté M.Kluge.

Pour le chef de l’OMS/Europe, les confinements sont « des mesures de dernier recours ». Si le port du masque n’est pas une panacée, il contribue significativement à réduire les transmissions. « Si l’utilisation de masques atteignait 95%, les confinements ne seraient pas nécessaires. Mais, à 60% ou moins d’utilisation, il est difficile en revanche d’éviter le verrouillage », a-t-il affirmé.

Il a rappelé que le confinement crée « des dommages collatéraux important » notamment des problèmes de santé mentale accrus, l’abus d’alcool et de substances, la violence domestique, l’interruption de services essentiels et l’impact sur la pauvreté.

( Avec MAP )

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