Coup d’envoi de la 1ère édition du Forum AFER

Le coup d’envoi de la première édition du Forum  africain des énergies renouvelables (AFER) a été donné le 15 juillet à la ville ocre. 

Cette édition placée sous le thème «Les énergies renouvelables au service du développement du continent africain: enjeux et perspective » a connu la participation d’une brochette d’intervenants, parmi eux  S.E. M. Francisco Pascual Obama Asue Premier Ministre de la République de la Guinée Equatoriale, Madame Loubna KARROUM, Présidente du Forum AFER, Mr Mustapha BAKKOURY, président du directoire de MASEN et M. Hassan Adoum BakhitHAGGAR, vice-président de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale.

Rappelons que de nos jours, un Africain sur deux n’a pas accès à l’électricité ce qui représente un grave déficit qui est également une opportunité. Car le continent pourrait s’équiper de technologies exploitant les sources d’énergies renouvelables et participer ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique sans renoncer au développement économique.  D’ailleurs le continent est doté d’importantes ressources en énergies renouvelables et beaucoup d’ entre elles ont été diffusées avec des taux de réussite variables. Le continent dispose de potentiels d’hydraulique, de géothermie, de biomasse, de solaire et d’éoliens importants. Ces vastes potentiels sont encore largement inexploités. Un certain nombre de technologies d’énergies renouvelables peuvent couvrir une partie des besoins en énergie des pays africains tout en apportant des avantages supplémentaires.

Pourtant, 90% de l’énergie hydraulique du continent est inexploitée. « Ces pays se dotant d’énormes ressources énergétiques inexploitées sont très éloignées des centres de demande. En même temps les économies de ces pays ne sont pas suffisamment solides pour investir des milliards de dollars dans une production hydraulique destinée à leur seule consommation », nous explique M. Hassan AdoumBakhit HAGGAR, vice-président de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale. «  En Afrique de l’Ouest, 14 pays se sont regroupés pour financer la construction des infrastructures de transport électrique, un modèle d’intégration  régional qui permet entre autres, de sécuriser les investissements des bailleurs », ajoute le vice-président de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale.

En 2015, les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont atteint 285 Milliards de dollars, ce qui représente presque le double des investissements dans de nouvelles installations énergétiques conventionnelles fonctionnant au gaz ou bien au charbon estimé à 130 milliards de dollars. Ainsi, lors de cette messe, le Premier Ministre de la République de la Guinée Equatoriale a déclaré que « le Discours Royal à l’occasion de la COP21  ainsi que ceux prononcés lors des glorieuses visites en Afrique Subsaharienne nous ont fortement inspirés pour contribuer, chacun de son côté, à la concrétisation de cette vision Royale de promouvoir une coopération sud-sud engageante surtout avec nos pays-frères d’Afrique , comme ligne de conduite de notre action à l’international ».

Concernant le Royaume, il s’est engagé fermement à concourir à la décarbonisation  de son économie grâce à la mise en place d’une nouvelle stratégie énergétique  nationale conciliant le développement économique  et la lutte contre le changement climatique. « Le Royaume s’est engagé en 2009 dans une ambitieuse  politique de développement des énergies renouvelables. En investissant l’équivalent de 123.5 milliards MAD (soit 11.4 milliard d’€) dans le solaire et l’éolienne », nous déclare Mustapha BAKKOURY, président du directoire de MASEN.

Parmi la principale réalisation du Programme Energie Solaire, le projet NOOR. Dans ce cadre, Ouarzazate a vu naître la première tranche de la toute première centrale solaire thermodynamique marocaine. Noor I est constituée d’un champ de 480 hectares de miroirs courbes d’une capacité de 160 MW. En 2015 a débuté la construction de la seconde étape, portant à 500 MW la puissance de l’ensemble. Noor II utilisera la technologie thermo-solaire avec capteurs cylindro-paraboliques, comme Noor I, avec une puissance comprise entre 150 et 200 MW et une capacité de stockage de minimum 3 heures. Noor III utilisera la technologie thermo-solaire avec tour, avec une puissance comprise entre 100 et 150 MW et une capacité de stockage de minimum 3 heures également.

De nos jours, les énergies renouvelables font l’objet d’un portefeuille de projets diversifié (centrale thermo solaire, station de pompage turbinage hydraulique, valorisation énergétique des déchets, pompage de l’eau, dessalement de l’eau de mer, climatisation et chauffage solaire de l’eau sanitaire,….) s’impliquant ainsi dans divers programmes économiques et sociaux. En effet, le Royaume dispose de gisements importants en énergies renouvelables, notamment pour le solaire et l’éolien en particulier au niveau des zones côtières qui portent sur 3500 km.

«  Le nouveau cap fixé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’horizon 2030, permettra au Royaume du Maroc de se hisser dans le domaine des énergies renouvelables en capitalisant sur son expérience et son savoir-faire qui sont en train de se mettre en place et aspirera en toute légitimé de devenir un modèle à l’échelle régionale et continentale», souligne le  président du directoire de MASEN. «  Je suis persuadée que ce Forum, grâce  à la qualité des personnes qui participent aux sujets qui seront exposés et à la volonté sincère qui nous anime tous contribueront certainement à faire prendre conscience au monde entier que l’avenir ne se fera pas sans une Afrique solidaire et agissante », conclut Loubna Karroum , Présidente du Forum AFER.

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