Coupe de la Confédération : le Raja en finale pour un sacre convoité depuis quinze ans

Le Raja de Casablanca a poinçonné, mercredi dans son antre du complexe sportif Mohammed V, son ticket de la finale de la coupe de la Confédération africaine en surclassant par 2-1 (1-0) les nigérians d’Enyimba pour aller chercher ce sacre continental contre les Congolais de Vita Club, nets vainqueurs (4-0) de Port-Saïd (Egypte).

Jouant pratiquement en marchant, les coéquipiers de Benoun ont temporisé le jeu et n’ont mis le pied sur l’accélérateur que dans les cinq dernières minutes.

Avec la confiance animant les joueurs et la passion entourant l’événement, les diables verts ont surmonté ce handicap sans anicroches même si au quart d’heure du match ils ont vécu quelques frayeurs à la 13è sur un tir décalé et à la 18è quand les visiteurs ont buté sur un excellent Zniti.

Le flanc droit avec un Boutayeb égal à lui-même avec ses bonnes relances et apport à la ligne offensive s’est révélé le plus actif alors que dans l’axe central les Benoun et Achchakir tentaient de mettre sur orbite leurs attaquants en s’appuyant sur leur vitesse et en leur permettant de plonger dans le dos des défenseurs.

Et c’est en procédant par le pressing que les Casablancais ont retrouvé leurs armes mises en retrait pour s’ouvrir les portes de la finale, leur première après une disette de quinze ans et leur sacre à la dernière édition de la défunte coupe de la CAF (2003) avant sa fusion avec celle de la coupe des vainqueurs de coupe (2004)aux dépens des camerounais de Coton Sport de Garoua (Aller 2-0, retour 0-0).

Plus incisifs, ils se procurent les meilleures occasions en fin de période et semblaient mieux placés pour prendre l’avantage. Après avoir laissé passer, coup sur coup, leurs premières grosses opportunités par Benhalib puis Hadraf, ce dernier, qui a permuté sur le côté gauche, subtilise le ballon à Ikouwem pour effacer le gardien Afellokhai, lancer, de plus belle, les chants dans les tribunes à la gloire de son équipe et, surtout, renvoyer les nigérians aux vestiaires dans un pitoyable état mental.

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Blessé à l’aller, Hadraf a joué son rôle à merveille, celui de dynamiteur sur les flancs, droit comme gauche, avant d’être ainsi l’auteur de ‘’la conclusion’’ des pressings hauts. Une belle récompense pour l’un des joueurs les plus en vue.

L’équipe, la plus titré des clubs marocains au niveau continental avec trois couronnes en ligue des Champions au Maghreb (1989, 1997 et 1999), conforte cette bonne dynamique, cette vague sur laquelle elle surfe depuis l’été et les phases de poule. Avec ce score, elle n’est pas allée sur la pointe des pieds.

Rassurant en défense avec un milieu bien appliqué sur le sujet, tout devient plus facile pour un groupe qui ne manque point d’armes en attaque ni de joueurs pouvant faire basculer un match sur une action. Les verts ont, certes, construit leur succès sur ses individualités, qui ont souvent fait la différence, mais aussi en montrant une solidité aux deux extrémités du terrain.

Après ce coup de massue, Enyimba devait tout jeter en jouant le tout pour le tout mais les locaux ont su gérer les péripéties de la seconde période en gardant la tête froide sans se précipiter, outre mesure, à tout renvoyer mais en maitrisant le ballon et en portant constamment le danger dans l’autre camp.

D’autant que l’entrée de Hafidi et de Mohcine Iyajour a apporté cette fraîcheur nécessaire et cette détermination des verts à ne pas se cantonner à défendre leur cage et cette maigre avance mais à maintenir la pression pour couper les lignes des visiteurs.

A deux minutes de la fin du temps règlementaire, le pressing va payer et Isiaka va commettre la faute irrémédiable en marquant contre son camp sur un centre de Hjira enterrant définitivement les chances de retour au score avant que Bashir (89e) ne réduit l’écart.

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