Coupe Mohammed VI: Wydad-Raja, ce sera chaud sur le terrain et dans les virages

Le derby casablancais Wydad-Raja, prévu samedi prochain en huitièmes de finale retour de la Coupe Mohammed VI des clubs arabes de football, promet d’être très intense sur le terrain et spectaculaire dans les virages, où les supporters se préparent de pied ferme pour une bataille d’une toute autre nature.

Le premier round a franchi les frontières arabes et fait parler dans les plateformes spécialisées un peu partout dans le monde, non pour la qualité du jeu mais pour la féerie du show présenté par le public dans les gradins.

« L’armée rouge » du Wydad, qui occupe la « curva » nord, a marqué les esprits grâce à son tifo de dragon tout en flammes en plein match. Un fait rare dans les stades de football, puisque les tifos sont levés au début des matches. Voilà ce qui pourrait motiver le public rajaoui de la « Magana » pour sortir un tour de magie, dont il a le secret.

A quelques jours du moment fatidique, une « battle » sympathique, entre trolls et mèmes, fait rage sur les réseaux sociaux entre les fans des deux clubs, qui ont vraiment surpris par leur discipline et leur organisations au match aller, où aucun incident majeur n’a été signalé aussi bien dans le stade qu’en dehors.

Les supporters casablancais ont balayé toutes les craintes de débordements ayant précédé la rencontre, méritant à juste titre les félicitations et les remerciements des organisateurs et des responsables de l’Union arabe de football (UAF), qui comptent énormément sur les clubs marocains pour donner une envergure significative à cette compétition, qui est à sa troisième édition dans sa nouvelle formule.

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Sur le terrain, l’enjeu est tout aussi crucial. Faut-il rappeler que c’est la première confrontation entre les deux éternels rivaux sur le plan international. Plus en verve et plus stable, le Wydad vaudra préserver cette dynamique. Dans l’autre camp, le Raja peut complètement se relancer, après avoir réussi à garder la tête hors de l’eau malgré une profonde crise financière et des guéguerres absurdes entre dirigeants.

Au vu du score de parité de la première manche (1-1), disputée le 3 novembre courant, d’aucuns diront que le Wydad partira avec un léger avantage, puisqu’il a marqué à l’extérieur. Sauf que l’histoire du grand derby de la métropole renseigne que cette confrontation échappe aux règles de l’arithmétique.

Quand elles fouleront la pelouse du stade du Complexe Mohammed V, les deux équipes et les deux entraîneurs feront table rase des données de l’aller. On effacera l’ardoise et on remettra les compteurs à zéro.

Entre les premier et second rounds, le Raja de Casablanca a connu un changement de taille avec le départ de l’entraîneur français Patrice Carteron, pour manque de résultats, et son remplacement par Jamal Sellami, un ancien du club, qui gagnera définitivement ses galons sur le banc de touche en conduisant l’équipe nationale des joueurs locaux à la victoire au CHAN-2018.

Assisté de deux autres anciennes gloire des Verts, en l’occurrence Youssef Safri et Hicham Aboucherouane, le nouveau coach sera privé pour son baptême de feu du latéral droit Omar Boutayeb et du milieu de terrain Omar El Arjoun, tous deux blessés.

Il ne pourra pas, de surcroît, bénéficier des services du maestro Abdelilah Hafidi, en manque de compétition, même après la fin de sa convalescence et son retour de Doha, où il a subi une opération pour une grave blessure contractée lors de la victoire face à l’Espérance de Tunis en Supercoupe d’Afrique, disputée en mars dernier dans la capitale qatarie.

Le Wydad ne sera pas non plus mieux nanti, puisque le Serbe Zoran Manojlovic devra composer sans son métronome Salaheddine Saidi et l’attaquant Ayman Hassouni, absents pour blessure, alors que le la latéral droit Abdellatif Nousseir et le milieu défensif Yahya Jabrane sont suspendus.

En revanche, les Rouge et Blanc vont récupérer trois pièces maîtresses de leur effectif, à savoir le milieu de terrain Walid El Karti et les attaquants Ismail El Haddad et Badie Aouk, qui ont repris les entraînements avec le groupe.

Au fil des générations, le derby n’a obéi qu’à une seule vérité, celle du terrain. Etre au top de la forme ou dans le creux de la vague ne prédétermine, en aucun cas, l’issue de cette partie, qui se joue à la force mentale et à la volonté des hommes. Pourvu que des irascibles ne viennent gâcher la fête !

Par Jamal CHIBLI

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