Le coût du diabète, bombe à retardement pour les systèmes de santé en Afrique

Les coûts liés au diabète en Afrique subsaharienne pourraient doubler d’ici à 2030 pour atteindre 52 milliards d’euros, du fait de l’explosion de cette maladie liée aux changements de mode de vie sur le continent, prévoit un rapport publié jeudi.

En 2015, le fardeau économique du diabète représentait 19,5 milliards de dollars (environ 17 milliards d’euros), soit 1,2% du produit intérieur brut de la région, selon ce rapport, publié par la revue médicale britannique The Lancet Diabetes & Endocrinology.

Ce montant inclut le coût des traitements et des hospitalisations – dont la moitié est assumée par les patients eux-mêmes – mais aussi la perte de productivité estimée du fait des décès prématurés et des arrêts de travail.

« Nous estimons que ce coût augmentera pour atteindre entre 35,33 milliards de dollars (1,1% du PIB) et 59,32 milliards de dollars (1,8% du PIB) d’ici à 2030 », soit 31,2 milliards à 52,4 milliards d’euros, prévoit le rapport, élaboré par plus de 70 experts.

Le diabète de type 2, qui apparaît avec l’âge et représente 90% des cas de diabète, est souvent lié au surpoids et favorisé par un mode de vie sédentaire. Le changement des habitudes alimentaires, l’urbanisation et l’augmentation de l’espérance de vie en Afrique ont entraîné une hausse spectaculaire du nombre de cas ces dernières années.

Entre 1980 et 2015, le nombre d’adultes considérés comme en surpoids est ainsi passé de 28 millions à 127 millions, dans les 48 pays étudiés.

Selon l’OMS, le diabète a été la cause directe de 1,5 millions de décès en 2012.

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