Covid-19: la France va surveiller d’éventuels effets indésirables du vaccin Pfizer/BioNTech

L’Agence du médicament (ANSM) a annoncé, jeudi, que la surveillance d’éventuels effets indésirables, en particulier ceux considérés comme graves ou inattendus, du vaccin de Pfizer/BioNtech, commencera dès dimanche avec le lancement de la campagne de vaccination.

« L’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) s’est engagée à renforcer son dispositif de surveillance partout en France avec les Centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV), pour évaluer la sécurité d’emploi des vaccins et assurer une surveillance continue et en temps réel des effets indésirables prévisibles ou inattendus. Ce dispositif de surveillance renforcé va débuter dès le lancement de la campagne de vaccination avec le vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech le 27 décembre 2020 », a indiqué l’ANSM dans un communiqué.

Les professionnels de santé ainsi que les personnes vaccinées et leur entourage pourront déclarer les effets indésirables, soit directement auprès du centre de pharmacovigilance de leur région, soit sur un portail des signalements mis en place à cet effet, a souligné l’Agence du médicament qui a mis à leur disposition des guides pour rappeler le principe et la marche à suivre. L’objectif étant d’améliorer la déclaration des effets indésirables dans le cadre de la campagne de vaccination, en particulier les effets indésirables graves et/ou inattendus.

Une fiche récapitulant les effets indésirables pouvant survenir après la vaccination avec le vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech est également disponible pour les professionnels de santé.

L’ANSM s’est en outre engagée à publier de manière hebdomadaire les données collectées par cette pharmacovigilance, avec une «surveillance renforcée». Un premier point de situation sera publié dès la semaine prochaine. Mais l’ANSM «pourra communiquer à tout moment si un signal de sécurité est identifié».

La plupart des effets indésirables rapportés durant les essais cliniques sont d’intensité légère à modérée et disparaissent spontanément en quelques jours, rappelle l’ANSM. Ils sont communs à d’autres types de vaccinations: douleurs au point d’injection, céphalées, fatigue, douleurs musculaires et articulaires, frissons, fièvre d’intensité légère à modérée. D’autres effets d’intensité plus sévère (des réactions d’hypersensibilité ou allergiques par exemple) ont été rapportés et nécessitent une prise en charge médicale.

La Haute autorité de santé (HAS) a donné, jeudi, son feu vert au vaccin anti-Covid-19 des laboratoires Pfizer et BioNTech, dernière étape avant son utilisation en France, quelques jours après l’avis favorable de l’Agence européenne des médicaments et de la Commission européenne.

Après la validation par la HAS de ce premier vaccin, la France devra débuter dès ce dimanche sa campagne de vaccination contre le coronavirus, à l’instar de plusieurs autres pays de l’Union européenne.

L’Exécutif avait précommandé près de 200 millions de doses du vaccin contre le Covid-19, de quoi vacciner 100 millions de personnes.

Les autorités sanitaires françaises comptent vacciner, en une première phase, un million de personnes vulnérables, les personnes âgées en Ehpad et les professionnels de ces établissements présentant une vulnérabilité liée à leur âge ou à leur état de santé.

La deuxième phase, qui devrait débuter en février jusqu’au printemps, concernera 14 millions de personnes, notamment celles avec des facteurs de risques liés à l’âge ou une pathologie chronique et les personnels de santé, avant d’être élargie au reste de la population d’avril à juin.

( Avec MAP )

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