Covid-19 : les populations bientôt suivies à la trace ?

De milliers d’applications ont fleuri depuis le début du confinement et se sont retrouvées sur nos smartphones. Certaines d’entre elles peuvent nous changer la vie et d’autres pourraient être très efficaces dans la lutte contre la pandémie.

La Chine, Singapour, ou encore la Corée du Sud les ont adoptées, dans d’autres pays, le sujet fait encore grincer des dents. Les pays vont-ils tous devoir adopter une application pour tracer les malades ? Une mesure qui pourrait s’avérer efficace dans la gestion du déconfinement mais qui pose encore un certain nombre de problèmes.

L’application qui pourrait tracer les malades
Certains pays asiatiques les ont adoptées, et elles semblent avoir fait leurs preuves au vu du nombre de malades en comparaison avec d’autres pays. L’utilisation de ce logiciel, qui consiste à identifier tous les appareils qui se situent à proximité, permettrait de retracer toutes les personnes infectées. Si l’usager tombe malade, il doit se signaler afin que toutes les personnes croisées reçoivent un message et qu’elles se mettent immédiatement en quarantaine. Un tel dispositif pourrait être efficace dans le cas d’une sortie de confinement, tout en conservant les mesures de distanciation sociale. Certains pays ont commencé à réfléchir sur le sujet, mais la question des libertés individuelles se pose.

Une mesure « liberticide »
Si l’application adoptée par Singapour ne fonctionne qu’à l’aide du Bluetooth, dans d’autres pays, l’application nécessite l’utilisation du GPS, et fournit donc des informations beaucoup plus confidentielles à propos des utilisateurs, qui sont suivis à la trace. En Chine, les avocats assurent toutefois que celles-ci ne sont pas intrusives et qu’elles sont utilisées à bon escient.  En effet, une telle application supposerait la collecte de données personnelles et constituerait une entrave aux libertés individuelles, notamment dans des pays dits démocratiques. En Asie, tous les moyens sont bons pour se débarrasser du virus, des drones survolent régulièrement les villes, afin de détecter les personnes qui ne portent pas de masques et qui violent les règles de confinement et des bracelets électroniques ont été distribués dans certains aéroports, aucun moyen n’est épargné. En Israel, une technologie antiterroriste est utilisée pour contrer la pandémie et en Europe, des opérateurs téléphoniques ont déjà commencé à communiquer des données personnelles sur les usagers.

En France, si Christophe Castaner a déclaré que «si la solution permet de lutter contre le virus et qu’elle respecte les libertés individuelles, l’outil sera retenu », le sujet est encore pris avec des pincettes. D’abord hostile au traçage numérique, l’idée de cartographier les porteurs du virus pour le déconfinement n’est désormais pas exclue. Il sera toutefois, certainement demandé que celle-ci soit introduite sur la base du consentement des usagers.

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