Covid-19 : Les secteurs les plus touchés selon la DEPF

Tendances sectorielles, finances publiques et investissement ont fait les titres essentiels de la dernière de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Il en ressort ainsi que le secteur touristique et l’activité de Poste ont été fortement touchés par la crise sanitaire. Pour ce qui est des tendances sectorielles, la note relève que le secteur tertiaire a été le plus touché par la crise de la covid-19, suite à un retrait du secteur touristique (arrivées : -78,9% à fin novembre) et un léger repli de l’activité des postes et télécommunications (-1,2% à fin septembre).

Pour le secteur primaire, la DEPF a souligné que l’activité du secteur de la pêche a connu une évolution positive (+4,5% à fin septembre 2020). La campagne agricole 2020/2021 quant à elle, se poursuit dans des « conditions favorables ».

S’agissant du secteur secondaire, la note a fait constater une « bonne tenue » du secteur des mines (production de phosphates : +9,9% au T4 et +6,1% à fin 2020) et une atténuation du repli du secteur industriel, en ligne avec l’amélioration graduelle du TUC (70,7% au T4 après 66,7% au T3 et 55,7% au T2) et la poursuite de la reprise des exportations au T4 (dérivés de phosphates : +31,7% ; automobile : +9,3% ; agroalimentaire : +8,3% ; électronique : +5,6%).

Pouvoir d’achat impacté …

La DEPF a également signalé que les deux mauvaises années agricoles et la crise sanitaires de la covid-19 ont eu des répercussions négatives sur le pouvoir d’achat des ménages (perte de 432.000 postes d’emploi en 2020 et baisse des crédits à la consommation de 4,2% à fin 2020). Cette situation a été relativement atténuée par « la résilience des transferts des MRE » (+5% à fin 2020) et par la maîtrise de l’inflation (+0,7% en 2020).

Quant aux investissements, ils ont connu un « décrochage » reflété, notamment, par la baisse des importations des biens d’équipement et des crédits à l’équipement (-13,6% et -3% respectivement à fin 2020), avec toutefois une hausse de l’investissement budgétaire (+18,8% à fin 2020).

Creusement du déficit budgétaire…

Le déficit budgétaire au titre de l’année 2020 s’est creusé à 7,6% du PIB après 3,6% un an auparavant, recouvrant une hausse des dépenses ordinaires de 3,4% et un repli des recettes de 9,4%. Pour la situation des finances publiques, elles ont dégagé un excédent budgétaire de 2,6 milliards de dirhams à fin janvier 2021, après un déficit de 2,1 milliards l’année précédente

… Et ralentissement des crédits bancaires

La croissance des crédits bancaires s’est ralentie de +4,5 à fin 2020 après +5,3% à fin 2019, particulièrement, ceux au secteur non financier (+3,9% après +5,5%). Par objet économique, l’évolution des crédits bancaires recouvre un recul des crédits à l’équipement (-3% après +5,7%) et à la consommation (-4,2% après +4,6%), le ralentissement de ceux à l’immobilier (+2,5% après +3,5%) et l’accélération de ceux de trésorerie (+8,8% après +6,8%).

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