Covid-19 : L’OMS alerte sur les maladies mentales, une pandémie « parallèle »

La pandémie de Covid-19 a généré une « épidémie parallèle » : la détérioration de la santé mentale, en particulier chez les jeunes, a prévenu l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a annoncé la mise en place d’une nouvelle coalition de la santé mentale pour aider les Etats à faire face à ce problème.

« La maladie mentale fait des ravages, tant chez ceux qui étaient déjà à risque que chez ceux qui n’ont jamais cherché à bénéficier d’un soutien en matière de santé mentale auparavant », a indiqué jeudi Hans Kluge, directeur de l’OMS Europe lors d’un point de presse.

Actuellement, le monde fait face à un « paradoxe épidémique », avec d’un côté l’espoir suscité par les vaccins et de l’autre les risques générés par les formes variantes du virus, affirme l’OMS.

« Ce paradoxe, où les communautés sentent que la fin est en vue avec le vaccin mais sont en même temps appelées à adhérer à des mesures restrictives face à une nouvelle menace, provoque des tensions, de l’angoisse, de la fatigue et de la confusion. Cela est tout à fait compréhensible dans ces circonstances », a indiqué le chef de l’OMS Europe.

Selon l’Organisation internationale du travail, la moitié des jeunes de 18 à 29 ans sont sujets à la dépression et à l’anxiété et jusqu’à 20% des travailleurs de la santé souffrent d’anxiété et de dépression.

« Donner des moyens d’action aux responsables de la santé dans les pays, en particulier en temps de crise, est une priorité pour l’OMS Europe », a déclaré M. Kluge qui a annoncé la création d’une « Coalition pour la santé mentale ».

« N’oublions pas les leçons que nous avons apprises avec tant de dureté : ouvrir et fermer, confiner et déconfiner rapidement, c’est une mauvaise stratégie », a estimé le chef de l’OMS Europe.

Il a recommandé que l’introduction et la levée progressive des mesures soient basées sur des critères épidémiologiques « pour permettre aux économies de survivre et de minimiser les effets collatéraux. Notre approche doit être mesurée, elle doit être retenue ».

« Aux millions d’entre vous, dans les 25 pays européens qui sont actuellement en situation de confinement national partiel ou total, et dont la liberté de circulation est limitée, je dis que je suis pleinement conscient des sacrifices que vous avez faits », a-t-il ajouté.

( Avec MAP )

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