Covid-19/Maroc : Le spectre d’une nouvelle vague

Le nombre de cas actifs de Covid-19 est reparti à la hausse à un rythme alarmant, ces derniers jours, avec une augmentation de 61,1%. La levée des restrictions et la propagation des variants expliquent cette évolution.

Un total de 1279 cas positifs a été enregistré, au cours des dernières 24 heures. Le système national de veille et de surveillance épidémiologique a signalé, dans ce sens, une accélération des nouveaux cas de covid-19 et une hausse des cas graves. Le système de veille génomique a, pour sa part, détecté de nombreux cas résultant de variants mutants du virus SARS-CoV, dont 43 cas du variant Delta.

Lors de la présentation du bilan bimensuel du ministère de la Santé, Abdelkrim Meziane Belfkih, chef de la division des maladies transmissibles, a indiqué qu’au début du mois de juillet, il a été enregistré une hausse remarquable des cas positifs, ainsi que des cas graves qui  sont passés de 207 à 236 cas, soit une hausse de 12%.  Tous ces indicateurs ont placé le Maroc au 43ème rang en terme de cas enregistrés à l’échelle mondiale et au 2ème rang au niveau du continent africain.

En effet, la levée des restrictions sur les voyages internationaux et la forte mobilité des Marocains durant cette saison estivale qui coïncide avec Aid Al-Adha ont contribué fortement à l’accélération du nombre de cas d’infection.  Cette situation laisse-t-elle présager une nouvelle vague comme celle de 2020 ?

Selon Tayeb Hamdi, Médecin, Chercheur en politiques et systèmes de santé, « la population ne doit pas comparer les chiffres actuels avec ceux du mois de juillet 2020 ou on enregistrait de 5000 ou 6000 cas, mais si on regarde la vitesse de cette hausse du nombre de cas, on voit très clairement qu’il y a une accélération ». Pour mieux analyser l’évolution de l’épidémie, il faut attendre deux ou trois semaines pour voir l’impact de cette hausse sur le nombre des cas graves et les décès, indique Dr. Tayeb soulignant que « nous avons enregistré beaucoup de cas positifs mais sur le plan réanimation et décès, ce n’est pas aussi grave qu’avant ».

Pour les variants propagés au Maroc, ils se répandent de 60 à 70% plus vite que la souche classique, précise le chercheur. Il attribue ce constat aux jeunes « qui se contaminent et contaminent le plus ». « Cette hausse des cas positifs est due à la forte mobilité de ces jeunes qui transmissent le virus à leur famille, et affectent surtout les gens qui ne sont pas encore vaccinés », explique-t-il.

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