Covid, terrorisme : une rentrée des classes particulière en France

Douze millions d’élèves reprennent, lundi, le chemin de l’école dans une France confinée. Une rentrée particulière, avec un protocole sanitaire plus strict, et qui se déroule dans un contexte marqué par un renforcement des mesures de sécurité.

La France, qui fait face à une flambée inédite de l’épidémie de coronavirus a été de nouveau confinée vendredi. Mais contrairement à mars dernier, le gouvernement a décidé de maintenir ouverts les crèches, les écoles, les collèges et les lycées avec des protocoles sanitaires renforcés, notamment le port du masque dès 6 ans.

Après quinze jours de vacances de la Toussaint, les élèves retournent donc en classes. Mais pour cela, ils doivent être munis d’une attestation de déplacement comme pour n’importe quelle sortie ainsi que d’une attestation spéciale permanente tamponnée par leur établissement scolaire.

A l’intérieur des écoles, les mesures de distanciation sont de rigueur et les brassages des élèves réduits au maximum avec des arrivées et départs étalés dans le temps, des déplacements limités au maximum au sein des établissements et des récréations par groupes. Attribuer une seule salle à chaque classe est fortement conseillée dans la mesure du possible.

Par ailleurs, la restauration scolaire a été maintenue pour des « raisons sociales », comme l’a expliqué le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, en veillant à ce que les élèves d’un même groupe soient distants d’un mètre, « autant que possible ». « L’aération et la ventilation des classes seront également renforcées, comme la désinfection des locaux et des matériels et le nettoyage ».

Au lycée, une « souplesse » a été laissée aux chefs d’établissement pour organiser des cours en groupes ou en alternance. Dans l’enseignement supérieur, la règle est désormais le « distanciel » pour tous les cours, à l’exception des travaux pratiques et de « l’enseignement professionnel nécessitant du matériel spécialisé ».

Mais le nouveau protocole sanitaire suscite beaucoup de critiques du corps enseignant et de leurs syndicats représentatifs qui jugent les mesures sanitaires prises par le gouvernement beaucoup trop laxistes.

Cette rentrée des classes se tient également dans un contexte marqué par un renforcement des mesures de sécurité, décidé par l’exécutif, à la suite de l’attentat contre un professeur d’histoire-géographie qui a suscité l’émoi en France. Un hommage lui sera, d’ailleurs, rendu dans l’ensemble des établissements scolaires du pays où une minute de silence sera observée.

Ce lundi, le Premier ministre Jean Castex se rendra avec le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où enseignait le professeur assassiné, pour participer à cet hommage, a annoncé Matignon. Le chef du gouvernement devra s’entretenir également avec les autorités locales et académiques sur la mise en place du nouveau protocole sanitaire dans les écoles et sur le renforcement de la sécurité aux abords des établissements scolaires suite au passage au niveau « urgence attentat » du plan Vigipirate.

( Avec MAP )

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