Crise au gouvernement belge : Nomination de nouveaux ministres après le départ des nationalistes flamands

Le Roi des Belges a nommé dimanche de nouveaux ministres en remplacement des ministres et secrétaires d’Etat démissionnaires du parti nationaliste flamand (NVA), officialisant ainsi la réduction du gouvernement belge à une coalition à trois partis, dite « Orange-bleue », à six mois de la fin de la législature.

« Le Roi a accepté dimanche la démission des ministres et secrétaires d’Etat Jan Jambon, Johan Van Overtveldt, Sander Loones, Theo Francken et Zuhal Demir, et a nommé Philippe De Backer et Pieter De Crem ministres », rapporte l’agence de presse Belga qui cite un communiqué du Palais Royal.

Le Roi des Belges avait reçu auparavant le Premier ministre, Charles Michel (du Mouvement Réformateur-MR) qui lui a fait rapport de la situation politique. Il lui a proposé la démission des ministres et secrétaires d’Etat N-VA sur fond de leur refus du pacte migratoire que défend son gouvernement, et la nomination de deux ministres pour les postes vacants.

MM. De Crem (CD&V) et De Backer (Open Vld) étaient auparavant secrétaires d’Etat.

Le vice-premier ministre MR Didier Reynders devrait, par ailleurs, endosser désormais la fonction de ministre de la Défense en plus de ses portefeuilles des Affaires étrangères et des Affaires européennes, selon le porte-parole du Premier ministre, Charles Michel.

Un arrêté royal fixe la nouvelle composition du gouvernement et les attributions de tous les ministres.

Maggie De Block (Open Vld), jusqu’ici à la santé publique, sera également compétente pour l’Asile et la Migration, tandis que le vice-premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) est ministre des Finances et de la Coopération au développement, Pieter De Crem (CD&V) ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.

Philippe De Backer (Open Vld) devient ministre et reprend les compétences des Postes et Telecom ainsi que l’Agenda numérique.

Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) s’occupera en outre de la Régie des Bâtiments.

Le refus du parti nationaliste flamand (NVA) de soutenir la décision du gouvernement belge d’adopter le Pacte mondial sur les migrations a provoqué, samedi soir, une crise politique inédite dans le pays, poussant le Premier ministre, Charles Michel à remercier les ministres de ce parti au sein de la coalition gouvernementale.

M. Michel avait tenu auparavant un Conseil de ministres de la dernière chance pour convaincre ces membres du gouvernement de le soutenir, mais ces derniers ont préféré sortir de ce Conseil quelques ministres après le début de la réunion.

Cette crise politique était latente depuis quelques jours quand le Premier ministre avait fait état, mardi dernier, d’un désaccord au sein de son gouvernement au sujet de la participation de la Belgique à la conférence de Marrakech et avait décidé de faire appel au soutien du Parlement à sa décision.

La N-VA comptait trois ministres et deux secrétaires d’Etat dont Theo Francken, chargé de l’Asile et la Migration, connu pour ses sorties médiatiques hostiles à l’accueil des migrants en Belgique.

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