Crise du COVID : le chef de l’ONU avertit contre des dégâts qui s’étaleront sur des décennies

Alors que des vaccins Covid-19 pourraient devenir disponibles dans les semaines et les mois à venir, le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a prévenu, jeudi, qu’un « vaccin ne peut pas réparer des dégâts qui s’étaleront sur des années, voire des décennies à venir », en allusion aux conséquences socio-économiques profondes occasionnées par la pandémie à travers le monde.

« L’extrême pauvreté augmente, la menace de famine se profile. Nous sommes confrontés à la plus grande récession mondiale en huit décennies », a déploré M. Guterres, à l’occasion de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies consacrée à la réponse à la pandémie de Covid-19.

Dans ce contexte, le chef de l’ONU a invité la communauté internationale à reconstruire le monde en mieux. « Alors que cette année difficile tire à sa fin, prenons la résolution de prendre les décisions et les actions difficiles et ambitieuses qui mèneront à de meilleurs jours à venir », a plaidé le Secrétaire général.

« Lors d’une crise mondiale, nous devons répondre aux attentes de ceux que nous servons avec unité, solidarité et une action mondiale multilatérale coordonnée », a-t-il dit.

« Je vous demande de saisir l’occasion de cette session extraordinaire de l’Assemblée générale pour faire face à la pandémie de Covid-19 avec l’urgence qu’elle exige, pour sauver des vies, et pour construire ensemble un avenir meilleur », lancé M. Guterres.

→ Lire aussi : FACE À LA CRISE DU COVID-19, LE CHEF DE L’ONU APPELLE À UN “NEW DEAL” MONDIAL

De son côté, le Président de l’Assemblée générale, Volkan Bozkir, a noté que personne n’aurait pu imaginer, il y a un an, ce qui allait se passer. La pandémie de Covid-19 a perturbé la vie de tous dans le monde et constitue un défi « qui ne ressemble à aucune autre crise au cours des 75 ans d’histoire des Nations Unies », a-t-il dit à l’ouverture de cette session extraordinaire de deux jours.

Pour M. Bozkir, le monde attend des Nations-Unies qu’elles fassent preuve de leadership, se mobilise et prenne des mesures concrètes pour relever ce défi.

« Cette crise nous oblige à bousculer la façon dont les choses se font, à être audacieux et à restaurer la confiance dans l’ONU », a-t-il ajouté, soulignant que l’ONU « doit montrer la voie ».

Selon le Président de l’Assemblée générale, cette session extraordinaire est un moment historique pour les Etats membres, les Nations-Unies, la communauté scientifique et la société civile, « d’écouter les uns les autres, d’engager un dialogue sur les conséquences multiformes de la pandémie ainsi que sur les moyens de récupérer mieux et plus fort ».

« Nous nous sommes réunis ici pour tracer la voie et mettre fin à la souffrance des personnes que nous servons », a-t-il dit.

Cette 31è session extraordinaire, qui se tient de manière hybride (virtuelle et présentielle), intervient deux mois après la réunion de haut niveau de la 75è session de l’Assemblée générale qui a été aussi dominée par la crise sanitaire que traverse le monde et ses répercussions socio-économiques sur l’ensemble des pays membres.

L’objectif de cette réunion de haut niveau est de galvaniser une action concertée de la communauté internationale pour vaincre la Covid-19.

En effet, avec 1,5 million de morts, plus de 62 millions d’infections à travers le monde, et l’une des plus grandes crises socio-économiques de mémoire d’homme, contenir et se relever de la pandémie du Covid-19 reste la priorité absolue de la communauté internationale.

( Avec MAP )

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