Dakhla: Focus sur les relations maroco-égyptiennes

Des participants au premier Forum stratégique maroco-égyptien ont débattu, samedi à Dakhla, des relations maroco-égyptiennes et des moyens à même de les développer, avec un accent particulier sur les rôles importants que les deux pays peuvent jouer sur le plan régional.

Lors de ce forum organisé sous le thème « Maroc et Égypte: les rôles possibles en Afrique du Nord, au Sahel et Sahara », les intervenants ont également mis l’accent sur la question de l’intégrité territoriale du Royaume et les évolutions qui connaissent les régions d’Afrique du Nord, du Sahel et du Sahara.

S’exprimant à l’ouverture de ce conclave, le président du Centre atlantique des études stratégiques et de l’analyse sécuritaire, Abderrahim Manar Slimi, a souligné l’importance d’organiser ce forum stratégique qui se veut un espace de réflexion et de débat sur de nombreuses questions d’intérêt commun.

Selon M. Slimi, cette rencontre vise aussi à mettre la lumière sur le Maroc et l’Égypte, deux pays ayant les qualités de « l’État-nation », un concept qui a des dimensions historiques, civilisationnelles et géostratégiques, de même qu’il a une influence au niveau de l’Afrique et du bassin méditerranéen.

A ce propos, il a mis en avant les défis que les deux pays sont appelés à relever, en particulier dans le Sahel, le Sahara et la Méditerranée, mettant en garde contre les tentatives des organisations terroristes, qui se ramifient de la mer Rouge jusqu’à l’océan Atlantique, visant à porter atteinte à la sécurité et la stabilité dans la région.

De son côté, Abdelfattah El Belâamachi, professeur de droit international à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et président du Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, a indiqué que ce forum a pour finalité d’insuffler une nouvelle dynamique dans les relations bilatérales, partant du fait que le Maroc et l’Égypte sont deux Etats leaders au niveau des relations institutionnelles continentales et fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine.

Au delà de leur position géostratégique, le Maroc et l’Egypte ont des liens culturels, artistiques et économiques communs, a noté M. El Belâamachi, soulignant qu’ils sont désormais tenus d’unifier leurs positions, de faire preuve de plus de solidarité, d’interaction et de coopération et d’œuvrer à promouvoir les relations bilatérales. Pour sa part, le rédacteur en chef du quotidien égyptien Al-Rai, Ibrahim Youssef Abou Ouaquila, a rappelé la convergence des points de vue entre Rabat et Le Caire sur une série de questions d’intérêt commun, ayant une portée régionale, continentale et internationale

Dans cette lignée, le journaliste égyptien a fait savoir que les économies des deux pays figurent parmi les cinq les plus puissantes en Afrique et disposent d’énormes potentialités pour donner une forte impulsion au développement global du continent, en particulier dans la région du Sahel et du Sahara, tout en émettant le souhait d’établir des partenariats économiques et commerciaux bilatéraux prochainement.

Même son de cloche chez le journaliste et membre du Syndicat des journalistes égyptiens, Mamdouh Shehata, qui a mis l’accent sur les liens solides et distingués unissant l’Égypte et le Maroc à tous les niveaux, depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1957.

M. Shehata a, dan ce sens, fait remarqué que les relations économiques bilatérales ont connu un bond significatif, à travers l’augmentation du volume des échanges commerciaux et des projets d’investissement communs, tout en mettant en exergue d’autres domaines de coopération mutuellement bénéfiques.

Initiée par l’Association de la régionalisation avancée et de l’autonomie de la région de Dakhla-Oued Eddahab, le Centre atlantique des études stratégiques et de l’analyse sécuritaire et le Forum de Dakhla pour la citoyenneté et le territoire, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des initiatives prises par le tissu associatif pour renforcer la diplomatie parallèle et défendre la première cause nationale.

Ce forum, auquel ont pris part un aréopage d’intellectuels et d’acteurs de la société civile locale, a été marqué par la présentation du livre  » le « polisario rate sa dernière carte », du journaliste égyptien Hani Abou zaid.

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